- lun. 13 nov. 2017 18:56
#30327
Ambiance
Au début, il n’y avait rien. Une conscience, naissante, adolescente. C’était une vague dont le courant suivait le vent. Toujours dans la même position, vers ce qu’il lui indiquait. Sans mot dire, sans résister. Mais cette conscience de développa, muta et évolua. Ce n’était plus qu’une douce vague bien lisse. Une once d’un petit quelque chose qui se terrait au fin fond d’une enveloppe. Un éclair de liberté, de prise de position, face à un environnement cloisonné et impénétrable. Une simple idée, dernier soldat d’un royaume vaincu. Combattant pour son indépendance. Et ce petit soldat va parasiter les alentours. Distribuant un sentiment dangereux et puissant. Une épée pour se battre, mais une épée qui brûle les mains. L’espoir. Sauf que les alentours y prennent goût. L’espoir devient moteur, le petit soldat devient armé. La conscience prend alors une autre tournure, bifurque de chemin. Elle nourrit l’espoir, tout comme l’espoir la nourrit. Elle rêve de l’au-delà des murs, elle rêve de ne plus suivre le vent. Et puis il y a l’élément perturbateur. Tout semble alors possible. Tout l’est ? Sauf que l’espoir ne part jamais vraiment. Même quand le vent n’est plus et que les vagues vont et viennent. Et cette espoir est fragile et chancelant et parasite alors d’autres organes. Il va chercher d’autres idées avec lesquelles se nourrir, ingurgitant tout ce dont il a à proximité. Mais un jour ou l’autre, l’espoir se heurte à un obstacle. Un grand mur, une limite à cette liberté. L’espoir prend la forme d’un poison, et créé son propre vent. Mais pas pour diriger cette étendue aqueuse, il l’excite, l’énerve. La surface lisse prend d’abord des plis, des mouvements désordonnés. Le vent attaque, le vent tournoie dans une confusion latente. L’eau s’agite d’avantage, et du calme née la tempête.
Jeny ouvrit les yeux. Il n’y avait pas foule dans les alentours. Quelques péquenauds passaient ça et là, dans leur vie misérable, dénué de tout intérêt commun. Elle les regardait marché avec empressement, suivant le temps qui passe avec acharnement. Tout est minuté pour eux. Même l’heure de leur trépas. Une horloge qui ne se remonte pas, et qui tourne sans fin. Certains ne regardent même pas où ils marchent, se contente de parler avec un sombre inconnu qui sans doute leur a promis un gain financier. Tout est régit par l’argent, tout le temps, partout. Assise sur un banc, à l’orée d’un parc davantage orangé que vert, les bras et jambes croisées, Jeny observait tranquillement. Tous ses gens pour qui elle devait donner sa vie et qui pourtant n’en avait jamais rien eu à faire d’elle. Cul-terreux sans importance. Les bâtiments au loin quant à eux s’étendaient sur des kilomètres. La mégacorporation de Balmorra, les usines prestigieuses d’où émanaient des bruits de métal que l’on maltraite. Dont les volutes de fumée noire comme la suie s’élevaient par les cheminées géantes. L’odeur lui retombait dessus, une odeur carbonée qui prenait au poumon. Beurk. Jeny cracha à côté d’elle pour s’enlever cette odeur désagréable qui avait emplie son palais. Helera disait, mieux vaut connaître ceux qui produisent, plutôt que ceux qui utilisent. Dans le premier cas, tu peux toujours t’en servir. Dans le deuxième, cours. Celle qui fut son maître avait longtemps traîné près des grands centres de productions galactiques. Kuati d’origine, m’étonnez pas que l’on tombe dans le préjugé. Kuat ne l’avait pas accueilli, elle. Kuat aux mains de l’empire l’avait enfermé. Foutus chiens d’impériaux. Non, elle était d’une naissance plus noble encore, celle de Chandrila. Sa sœur était la deuxième de la CSU. Ca avait quand même plus de classe. Mais tout de même, renier son enseignement aurait été contreproductif. Alors elle avait cherché quelques usines à aller observer, et était partie. En réalité, elle avait envie de liberté, de souffler.
Son corps encore endolori par les entraînements brutaux la lançait à des endroits qu’elle ne se serait pas cru douée de sensibilité. Habillée d’une petite veste par-dessus un T-shirt noir et un pantalon de l’armée, la petite faisait penser à une de ces mercenaires sans foi ni loi, qui voyait le profit là où se posaient leurs yeux. Ses yeux à elle étaient posés sur les usines. Elle réajusta sa queue de cheval et regarda l’heure planétaire. Plus quelques secondes. Une alarme retentit dans les usines, signalant la fin de la matinée. Toujours exactement à l’heure. La petite se leva et regarda les environs, attendant que la masse grouillante de la plèbe ne se déplace vers les bâtiments administratifs. Son regard se hasarda sur les quelques passants qui traînaient ça et là et elle la reconnue au premier coup d’œil. Avec sa peau verte qu’elle essayait de dissimuler. Les mains sur les hanches, son premier objectif devint totalement désuet. Elle pesta et ne retint pas son juron.
« La traître Jedi … »
Jeny ouvrit les yeux. Il n’y avait pas foule dans les alentours. Quelques péquenauds passaient ça et là, dans leur vie misérable, dénué de tout intérêt commun. Elle les regardait marché avec empressement, suivant le temps qui passe avec acharnement. Tout est minuté pour eux. Même l’heure de leur trépas. Une horloge qui ne se remonte pas, et qui tourne sans fin. Certains ne regardent même pas où ils marchent, se contente de parler avec un sombre inconnu qui sans doute leur a promis un gain financier. Tout est régit par l’argent, tout le temps, partout. Assise sur un banc, à l’orée d’un parc davantage orangé que vert, les bras et jambes croisées, Jeny observait tranquillement. Tous ses gens pour qui elle devait donner sa vie et qui pourtant n’en avait jamais rien eu à faire d’elle. Cul-terreux sans importance. Les bâtiments au loin quant à eux s’étendaient sur des kilomètres. La mégacorporation de Balmorra, les usines prestigieuses d’où émanaient des bruits de métal que l’on maltraite. Dont les volutes de fumée noire comme la suie s’élevaient par les cheminées géantes. L’odeur lui retombait dessus, une odeur carbonée qui prenait au poumon. Beurk. Jeny cracha à côté d’elle pour s’enlever cette odeur désagréable qui avait emplie son palais. Helera disait, mieux vaut connaître ceux qui produisent, plutôt que ceux qui utilisent. Dans le premier cas, tu peux toujours t’en servir. Dans le deuxième, cours. Celle qui fut son maître avait longtemps traîné près des grands centres de productions galactiques. Kuati d’origine, m’étonnez pas que l’on tombe dans le préjugé. Kuat ne l’avait pas accueilli, elle. Kuat aux mains de l’empire l’avait enfermé. Foutus chiens d’impériaux. Non, elle était d’une naissance plus noble encore, celle de Chandrila. Sa sœur était la deuxième de la CSU. Ca avait quand même plus de classe. Mais tout de même, renier son enseignement aurait été contreproductif. Alors elle avait cherché quelques usines à aller observer, et était partie. En réalité, elle avait envie de liberté, de souffler.
Son corps encore endolori par les entraînements brutaux la lançait à des endroits qu’elle ne se serait pas cru douée de sensibilité. Habillée d’une petite veste par-dessus un T-shirt noir et un pantalon de l’armée, la petite faisait penser à une de ces mercenaires sans foi ni loi, qui voyait le profit là où se posaient leurs yeux. Ses yeux à elle étaient posés sur les usines. Elle réajusta sa queue de cheval et regarda l’heure planétaire. Plus quelques secondes. Une alarme retentit dans les usines, signalant la fin de la matinée. Toujours exactement à l’heure. La petite se leva et regarda les environs, attendant que la masse grouillante de la plèbe ne se déplace vers les bâtiments administratifs. Son regard se hasarda sur les quelques passants qui traînaient ça et là et elle la reconnue au premier coup d’œil. Avec sa peau verte qu’elle essayait de dissimuler. Les mains sur les hanches, son premier objectif devint totalement désuet. Elle pesta et ne retint pas son juron.
« La traître Jedi … »