- sam. 6 nov. 2021 14:44
#39988
Maudite. C’est comme ça qu’on disait, non ? Quand à chaque fois qu’on replonge, on termine par se casser le nez sur un destin qui est visiblement plus fort que soi. Elle était tombée éperdument amoureuse de Ciaphas. Il était mort. Elle s’était offerte à Sareth. Il ne lui avait plus donné signe de vie. Elle avait donné sa vie à Vrad, et il disparaissait dans les limbes de l’Espace. A partir de quel moment on pouvait dire qu’elle était poursuivie par la malchance, à défaut d’utiliser des mots bien plus forts encore ? Quelle autre solution que celle de prendre le prétexte de partir à sa recherche, juste pour quitter cette planète quelque temps ? Pour ne plus poser son regard dans le lit où ils avaient partagé cette première nuit puis les suivantes ? Pour ne pas croiser le regard de Lark, qui lui rappelait à la fois celui de Vrad, mais aussi sa propre tristesse qui s’y reflétait malgré elle ? La rouquine ne savait pas comment gérer ce deuil partiel, celui de l’entre deux, celui où on ne peut pas savoir s’il est mort, ou s’il est là, quelque part, cherchant un moyen de rentrer, de la retrouver. Ou peut être qu’il n’avait aucune pensée pour elle, de là où il était, c’était une possibilité à ne pas exclure, et elle en était parfaitement consciente.
Ses doigts se serrèrent sur son verre. Une cantina. De l’alcool. Ca faisait longtemps, n’est ce pas ? Les paupières fatiguées, un sourire doux sur les lèvres, elle ne portait pas son armure Mandalorienne ce soir, tant pis pour le protocole. Une tenue des plus simples, des moins affriolantes possible. Juste pour passer inaperçue, dans le fond de la pièce, a moitié affalée sur une banquette, comme pour interdire à quiconque de s’approcher d’elle.
Pourquoi Coruscant, au fait ? Pourquoi cette planète en particulier ? Parce qu’elle s’est dit, et c’est peut être là un tort, qu’ici, elle pourrait écouter les rumeurs, entendre les informations. Un chef Mandalorien qui disparaît dans l’Espace, elle a un peu de mal à croire que ça ne s’ébruite pas. Quand on est celui qui le retrouve, ou celui qui l’a abattu, d’ailleurs. Elle finira forcément par en entendre parler. Et puis. Si ce n’est pas le cas, elle trouvera toujours une mission, un contrat, une exploration. Une façon d’oublier son chagrin. D’une manière ou d’une autre.
Ses yeux verts balaient la salle. Balaient les visages, croisent les regards. Parfois méprisants, parfois enjoleurs, parfois juste éteints. Un peu comme son âme. Eteinte.
Ses doigts se serrèrent sur son verre. Une cantina. De l’alcool. Ca faisait longtemps, n’est ce pas ? Les paupières fatiguées, un sourire doux sur les lèvres, elle ne portait pas son armure Mandalorienne ce soir, tant pis pour le protocole. Une tenue des plus simples, des moins affriolantes possible. Juste pour passer inaperçue, dans le fond de la pièce, a moitié affalée sur une banquette, comme pour interdire à quiconque de s’approcher d’elle.
Pourquoi Coruscant, au fait ? Pourquoi cette planète en particulier ? Parce qu’elle s’est dit, et c’est peut être là un tort, qu’ici, elle pourrait écouter les rumeurs, entendre les informations. Un chef Mandalorien qui disparaît dans l’Espace, elle a un peu de mal à croire que ça ne s’ébruite pas. Quand on est celui qui le retrouve, ou celui qui l’a abattu, d’ailleurs. Elle finira forcément par en entendre parler. Et puis. Si ce n’est pas le cas, elle trouvera toujours une mission, un contrat, une exploration. Une façon d’oublier son chagrin. D’une manière ou d’une autre.
Ses yeux verts balaient la salle. Balaient les visages, croisent les regards. Parfois méprisants, parfois enjoleurs, parfois juste éteints. Un peu comme son âme. Eteinte.