- mar. 4 avr. 2017 11:37
#27210
Pour gagner les Quartiers Est, rien de mieux que les transports en commun. Ils n'avaient pas les moyens d'autre chose, et il leur fallait un moyen rapide de se déplacer, et ce en toute discrétion. À l'arrêt matérialisé par une colonne métallique qui autrefois avait disposé d'éclairage holographique, ils avaient consulté le plan du réseau. Ils pouvaient gagner leur destination depuis ici, en prenant cette ligne. C'était le prochain speeder à arriver, d'ici quelques minutes. Ils attendirent en silence, jusqu'à ce qu'elle finisse par parler.
Drakell ne répondit que par un haussement d'épaules. C'était effectivement le genre du Zabrak. Mais en dispensant son enseignement aux Disciples, il n'avait jamais fait preuve d'une telle violence. Il avait un goût prononcé pour le combat, c'était flagrant, mais il n'avait jamais fait montre de comportements barbares. Il préférait affûter l'agressivité de ses élèves en les mettant sans cesse en compétition. Les plus forts supplantaient les plus faibles, ces derniers échouaient lors des épreuves avant l'intronisation au titre de Guerrier. Et l'échec signifiait la mort. Pourtant, jamais Darth Oxious n'avait été aussi sanguinaire que ce que l'entendait Hayley. Chaque fois qu'il avait dû épurer le Keff Kasi des éléments les plus faibles, il l'avait fait sans déshonorer l'élève, avec les égards dus à ses efforts – vains, certes, mais pourtant fournis. Chaque fois, il l'avait fait le sabre à la main. Les évincés mourraient comme des combattants, par le sabre et le sabre à la main.
La question provoqua quelque chose chez Drakell. Il avait entendu parler de cette Lüust, assez vaguement. Il ignorait tout d'elle, à part qu'elle avait été l'apprentie d'Oxious, et qu'elle avait brusquement disparu.
Et d'ailleurs, ce n'était pas dans les habitudes d'Oxious d'évoquer le passer avec sensiblerie. Lorsqu'il l'avait fait, c'était toujours pour illustrer une leçon.
Le speeder arriva et ils montèrent. Après avoir payé, ils gagnèrent l'arrière de l'appareil. Le Khommite se retint des cahots du démarrage en utilisant la barre prévue à cet effet, et Hayley semblait dans un était particulier.
Drakell choisit de repousser la main entreprenante et d'ignorer tout comportement étrange. Il n'avait aucune idée de ce qu'impliquait la chose qu'avait en tête la fille. D'ailleurs, la notion même de masculin et féminin était floue pour lui. Il savait que les Khommite étaient différents des autres êtres de la Galaxie, en ce qu'ils avaient atteint leur perfection voilà un millénaire. Aussi, il savait quelle était l'importance de la reproduction par clonage que son peuple s'imposait depuis lors : supprimer toute éventuelle pollution du génome par des tares, et la conservation de la perfection de l'espèce. Le fait de poursuivre encore et encore dans l'erreur en continuant la reproduction sexuée, il ne le comprenait pas. Quel pouvait être l'intérêt d'exposer son espèce à des changements, des mutations, des malformations, des handicaps ? Pourquoi ne pas perpétuer l'espèce dans sa plus pure perfection, au lieu d'espérer que rien d'affreux n'arrive ?
La fille se ravisa, regardant l'extérieur par la vitre du speeder. Elle parlait de ce qu'elle avait été avant, avant Oxious, avant tout ça, cette partie de sa vie.
C'était exactement ce qu'Oxious leur avait transmis. Drakell pensait que l'Équilibre ne pouvait exister avec ce genre de philosophie. Si les forts éliminaient tous les faibles, on se dirigeait vers une éternelle course au pouvoir, et c'était aller vers la destruction de ce qui faisait cet Équilibre. Non, il fallait voir autrement les choses. Si des êtres faibles existaient, il y avait une raison à leur existence. Aussi fallait-il les laisser vivre, afin d'éviter tout déséquilibre, et si ce devait pourtant arriver, tout se régulerait d'une manière ou d'une autre. Il était inutile de précipiter l'un ou l'autre des processus.
Tout était résumé. À entretenir le déséquilibre, on en devenait ce que Drakell avait sous les yeux : un être de violence, à qui se dominer demandait des efforts insoutenables.
Il savait que ses mots ne pouvaient être ceux d'un Sith. Aucun Sith n'aurait pu parler de la sorte d'Équilibre, car pour eux tout n'était que Côté Obscur, tout était lié aux désirs, aux ambitions, à la colère, au pouvoir… Sans en avoir eu conscience jusqu'ici, il se rendait compte que c'était pour cela qu'il n'utilisait plus son nom Sith. Darth Voïdh, cela sonnait étranger désormais. Ce n'était pas ce qu'il était. Tout comme le Simurgh n'était pas ce qu'était Hayley.
- - Darth Oxious, il aurait probablement fait éclater la boîte crânienne de Slick.
Drakell ne répondit que par un haussement d'épaules. C'était effectivement le genre du Zabrak. Mais en dispensant son enseignement aux Disciples, il n'avait jamais fait preuve d'une telle violence. Il avait un goût prononcé pour le combat, c'était flagrant, mais il n'avait jamais fait montre de comportements barbares. Il préférait affûter l'agressivité de ses élèves en les mettant sans cesse en compétition. Les plus forts supplantaient les plus faibles, ces derniers échouaient lors des épreuves avant l'intronisation au titre de Guerrier. Et l'échec signifiait la mort. Pourtant, jamais Darth Oxious n'avait été aussi sanguinaire que ce que l'entendait Hayley. Chaque fois qu'il avait dû épurer le Keff Kasi des éléments les plus faibles, il l'avait fait sans déshonorer l'élève, avec les égards dus à ses efforts – vains, certes, mais pourtant fournis. Chaque fois, il l'avait fait le sabre à la main. Les évincés mourraient comme des combattants, par le sabre et le sabre à la main.
- - Si tu es l’apprenti de Darth Oxious, qu’est-il advenue de Darth Lüust, ta prédécesseresse ?
La question provoqua quelque chose chez Drakell. Il avait entendu parler de cette Lüust, assez vaguement. Il ignorait tout d'elle, à part qu'elle avait été l'apprentie d'Oxious, et qu'elle avait brusquement disparu.
- « Drakell ne sait pas. Il sait qu'Oxious a eu une apprentie sous ce nom, mais elle n'a jamais laissé de trace. C'est tout ce que Drakell sait. Oxious n'en parlait jamais. »
Et d'ailleurs, ce n'était pas dans les habitudes d'Oxious d'évoquer le passer avec sensiblerie. Lorsqu'il l'avait fait, c'était toujours pour illustrer une leçon.
Le speeder arriva et ils montèrent. Après avoir payé, ils gagnèrent l'arrière de l'appareil. Le Khommite se retint des cahots du démarrage en utilisant la barre prévue à cet effet, et Hayley semblait dans un était particulier.
Drakell choisit de repousser la main entreprenante et d'ignorer tout comportement étrange. Il n'avait aucune idée de ce qu'impliquait la chose qu'avait en tête la fille. D'ailleurs, la notion même de masculin et féminin était floue pour lui. Il savait que les Khommite étaient différents des autres êtres de la Galaxie, en ce qu'ils avaient atteint leur perfection voilà un millénaire. Aussi, il savait quelle était l'importance de la reproduction par clonage que son peuple s'imposait depuis lors : supprimer toute éventuelle pollution du génome par des tares, et la conservation de la perfection de l'espèce. Le fait de poursuivre encore et encore dans l'erreur en continuant la reproduction sexuée, il ne le comprenait pas. Quel pouvait être l'intérêt d'exposer son espèce à des changements, des mutations, des malformations, des handicaps ? Pourquoi ne pas perpétuer l'espèce dans sa plus pure perfection, au lieu d'espérer que rien d'affreux n'arrive ?
La fille se ravisa, regardant l'extérieur par la vitre du speeder. Elle parlait de ce qu'elle avait été avant, avant Oxious, avant tout ça, cette partie de sa vie.
- - Hayley n’a jamais eût la moindre chance, trop faible pour affronter cette galaxie. Alors elle est morte, laissant la place à quelqu’un de plus fort. Les forts mangent les faibles, non ?
C'était exactement ce qu'Oxious leur avait transmis. Drakell pensait que l'Équilibre ne pouvait exister avec ce genre de philosophie. Si les forts éliminaient tous les faibles, on se dirigeait vers une éternelle course au pouvoir, et c'était aller vers la destruction de ce qui faisait cet Équilibre. Non, il fallait voir autrement les choses. Si des êtres faibles existaient, il y avait une raison à leur existence. Aussi fallait-il les laisser vivre, afin d'éviter tout déséquilibre, et si ce devait pourtant arriver, tout se régulerait d'une manière ou d'une autre. Il était inutile de précipiter l'un ou l'autre des processus.
- - Le Simurgh, celui qui renaît de ses cendres plus âpre et plus résolu dans sa tâche. Celui qui apporte la destruction. C’est ce que je suis.
Tout était résumé. À entretenir le déséquilibre, on en devenait ce que Drakell avait sous les yeux : un être de violence, à qui se dominer demandait des efforts insoutenables.
- « Drakell pense que ce Simurgh n'est pas ce que tu es. Hayley est toujours là, quelque part. Dans ce regard vide que tu as quand tu parles d'elle. Drakell l'a vu. Le Simurgh n'est qu'une facette, façonnée par la colère, au plus haut point. L'Équilibre est tout. En tout être il y a cet Équilibre. En toi aussi. Mais quelque chose a fait basculer cet Équilibre. Ce que tu crois être, ce Simurgh, n'est qu'une manière de revenir à l'Équilibre, mais ton esprit s'est fourvoyé. »
Il savait que ses mots ne pouvaient être ceux d'un Sith. Aucun Sith n'aurait pu parler de la sorte d'Équilibre, car pour eux tout n'était que Côté Obscur, tout était lié aux désirs, aux ambitions, à la colère, au pouvoir… Sans en avoir eu conscience jusqu'ici, il se rendait compte que c'était pour cela qu'il n'utilisait plus son nom Sith. Darth Voïdh, cela sonnait étranger désormais. Ce n'était pas ce qu'il était. Tout comme le Simurgh n'était pas ce qu'était Hayley.
- « Drakell pense que le Simurgh disparaîtra quand il aura vu Oxious mort. Il faut un événement pour remettre l'Équilibre sur sa fragile base. »