- mer. 28 oct. 2015 19:54
#20465
<< De duis Kim Jong Un ! Du va desdegder mon audoïdé ! >>
Un pays démocratique s'arroge toujours une entrée royale pour le président passablement lié par les mains quand la situation demande plus d'action que de réflexion. Ainsi, un président - dans un pays démocratique ou avec des lois toutes comme - pouvait exercer avec les pleins pouvoirs et prendre des décisions sans l'aval de personne d'autre que lui-même, et sa femme bien entendu. Mais un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, et toute assemblée législative exerçante se voyait immunisée contre tout changement de loi ou contre tout remaniement. Ainsi la liberté demeurait.
Dans une dictature, ce droit n'existait pas, évidemment. Il n'existait que l'organe suprême, le Chef d'Etat, et ses conseillers qui n'agissaient jamais vraiment officiellement.
De Delaviel avec un pouvoir absolu, on était passé à un semblant naissant de démocratie pour finir par une nouvelle dictature avec un organisme de façade. Comment alors décrire une dictature kleptocrate transformée en oligarchie démocratique qui revient au système totalement oligarchique ? L'ordre naturel de la vie dictatoriale, pardi.
A ceci près qu'un point de vue social fut mal, extrêmement mal étudié par le côté très kakistocrate du Triumvirat. La Nouvelle Constitution ne pouvait demeurer secrète - de par le fait que tout citoyen y avait un droit d'accès, même sous dictature, c'est génial - et que même si l'accès y était interdit, elle finissait toujours par fuiter par le contact d'un journaliste intrépide ou même de son propre chef. Et les médias clandestins et les rares médias libres qui demeuraient dans le coin du Bright Jewel par exemple, ou là où la censure s'allégeait un peu comme le Senex - paradoxe total, mais après la fin de l'esclavage... il fallait s'y attendre - s'en donnèrent à coeur joie.
La comparaison entre l'ancienne et la nouvelle version était éloquente. Tous les droits de la Diète - y comprit celui d'avoir son mot à dire dans la promulgation ou modification des lois, normal pour l'organe LEGISLATIF, appellation gardée pourtant dans la nouvelle constitution - étaient supprimés, restait seulement celui d'y siéger.
Drake Underwood forma une coalition silencieuse, et, accompagné des deux tiers de la Diète, il donna sa démission du poste de représentant planétaire. Sur les milliers de systèmes représentées, il ne restait plus que... 100 participants à la Diète. Visiblement elle n'avait pas besoin du Triumvirat pour se dissoudre...
Mais vint ensuite le côté tranchant du couteau avec lequel on s'était contenté de beurrer sa tartine pendant ce temps :
Prenez un enfant. Il n'a rien dans les mains. Ne lui donnez rien, il ne pleure pas.
Mais donnez lui une sucette et retirez-lui avant qu'il ne croque dedans, et il se met à pleurer. Pourtant la finalité est la même, n'est-ce pas ?
Prenez maintenant un membre de la Diète, donnez-lui des droits et retirez-lui. Si rien ne lui avait été donné, pas de pleurs...
Maintenant, remplacez l'enfant par un Drake Underwood, avec une influence égalant peut-être celui de chaque Consul prit individuellement, et remplacez les pleurs par des velléités de vengeance. Vous aviez donc des dizaines de Moffs en colère. On commençait avec la Diète, en combien de temps on allait en venir avec les Moffs ? Et pourquoi pas leur couper leurs droits militaires tant qu'on y était ?
Les Moffs ne pouvaient pas faire sécession directement, mais la menace grondait. Aucun nom n'était prononcé, Drake était d'une efficacité redoutable dans les mouvements de l'ombre. Personne n'aurait pu se rappeler qui lui avait soufflé l'idée, et sa sécurité fut assurée par plus d'expérience que ces militaires de Consuls. Seule Ysanne valait le coup à ses yeux. Il comprenait parfaitement la manœuvre : on commençait avec ceci, puis on coupait les vivres aux Moffs progressivement. Ils voulaient éviter un nouveau Kuat et un nouvel Es'Kirt. Mais lui aussi visait haut : il visait le trône impérial, sans partage. Et pour cela, il fallait anéantir le Triumvirat.
La Diète se retrouva donc en situation où aucun chorum n'était possible, et les mondes dont les membres avaient démissionné - plusieurs milliers pour rappel - refusèrent d'en envoyer de nouveau tant que l'ancienne constitution n'était pas rétablie, et qu'une nouvelle n'était pas soumise au préalable à la Diète.
De plus, le mandat de 5 ans des Consuls fut soumis à une condition : cette loi ne devrait être appliquée qu'après la fin du mandat des actuels dirigeants.
Les Moffs, encore aidés par certains militaires qui les respectaient, firent front quasiment uni pour faire plier l'organe un peu trop central du Nouvel Empire.
Résumé :
Dans une dictature, ce droit n'existait pas, évidemment. Il n'existait que l'organe suprême, le Chef d'Etat, et ses conseillers qui n'agissaient jamais vraiment officiellement.
De Delaviel avec un pouvoir absolu, on était passé à un semblant naissant de démocratie pour finir par une nouvelle dictature avec un organisme de façade. Comment alors décrire une dictature kleptocrate transformée en oligarchie démocratique qui revient au système totalement oligarchique ? L'ordre naturel de la vie dictatoriale, pardi.
A ceci près qu'un point de vue social fut mal, extrêmement mal étudié par le côté très kakistocrate du Triumvirat. La Nouvelle Constitution ne pouvait demeurer secrète - de par le fait que tout citoyen y avait un droit d'accès, même sous dictature, c'est génial - et que même si l'accès y était interdit, elle finissait toujours par fuiter par le contact d'un journaliste intrépide ou même de son propre chef. Et les médias clandestins et les rares médias libres qui demeuraient dans le coin du Bright Jewel par exemple, ou là où la censure s'allégeait un peu comme le Senex - paradoxe total, mais après la fin de l'esclavage... il fallait s'y attendre - s'en donnèrent à coeur joie.
La comparaison entre l'ancienne et la nouvelle version était éloquente. Tous les droits de la Diète - y comprit celui d'avoir son mot à dire dans la promulgation ou modification des lois, normal pour l'organe LEGISLATIF, appellation gardée pourtant dans la nouvelle constitution - étaient supprimés, restait seulement celui d'y siéger.
Drake Underwood forma une coalition silencieuse, et, accompagné des deux tiers de la Diète, il donna sa démission du poste de représentant planétaire. Sur les milliers de systèmes représentées, il ne restait plus que... 100 participants à la Diète. Visiblement elle n'avait pas besoin du Triumvirat pour se dissoudre...
Mais vint ensuite le côté tranchant du couteau avec lequel on s'était contenté de beurrer sa tartine pendant ce temps :
Prenez un enfant. Il n'a rien dans les mains. Ne lui donnez rien, il ne pleure pas.
Mais donnez lui une sucette et retirez-lui avant qu'il ne croque dedans, et il se met à pleurer. Pourtant la finalité est la même, n'est-ce pas ?
Prenez maintenant un membre de la Diète, donnez-lui des droits et retirez-lui. Si rien ne lui avait été donné, pas de pleurs...
Maintenant, remplacez l'enfant par un Drake Underwood, avec une influence égalant peut-être celui de chaque Consul prit individuellement, et remplacez les pleurs par des velléités de vengeance. Vous aviez donc des dizaines de Moffs en colère. On commençait avec la Diète, en combien de temps on allait en venir avec les Moffs ? Et pourquoi pas leur couper leurs droits militaires tant qu'on y était ?
Les Moffs ne pouvaient pas faire sécession directement, mais la menace grondait. Aucun nom n'était prononcé, Drake était d'une efficacité redoutable dans les mouvements de l'ombre. Personne n'aurait pu se rappeler qui lui avait soufflé l'idée, et sa sécurité fut assurée par plus d'expérience que ces militaires de Consuls. Seule Ysanne valait le coup à ses yeux. Il comprenait parfaitement la manœuvre : on commençait avec ceci, puis on coupait les vivres aux Moffs progressivement. Ils voulaient éviter un nouveau Kuat et un nouvel Es'Kirt. Mais lui aussi visait haut : il visait le trône impérial, sans partage. Et pour cela, il fallait anéantir le Triumvirat.
La Diète se retrouva donc en situation où aucun chorum n'était possible, et les mondes dont les membres avaient démissionné - plusieurs milliers pour rappel - refusèrent d'en envoyer de nouveau tant que l'ancienne constitution n'était pas rétablie, et qu'une nouvelle n'était pas soumise au préalable à la Diète.
De plus, le mandat de 5 ans des Consuls fut soumis à une condition : cette loi ne devrait être appliquée qu'après la fin du mandat des actuels dirigeants.
Les Moffs, encore aidés par certains militaires qui les respectaient, firent front quasiment uni pour faire plier l'organe un peu trop central du Nouvel Empire.
Résumé :
La défiance marche avec la tyrannie.
- Proverbe français
- Proverbe français