- sam. 30 mai 2015 23:19
#17933
Taris était un endroit particulier. Une planète à forte population, comme beaucoup d'autres, mais au taux de criminalité si fort qu'on pourrait croire que c'était un monde-ghetto pour la majeure partie des malandrins de la Galaxie. Evidemment que non. Tout Taris ne suffirait pas à contenir autant de monde. Mais c'était l'idée.
Et ce n'était pas par hasard que Darth Oxious s'y était rendu. Il cherchait quelqu'un. Personne en particulier. Il n'avait ni nom, ni description, ni même des spécifications. Non, il venait pour trouver quelqu'un qui puisse lui offrir ses services.
Depuis qu'il avait refait surface, il avait été condamné à dépendre de Dame Lyria et de sa mercenaire, qui lui tenait lieu de pilote personnel. Et de fait, Oxious était tributaire de sa bonté, quand elle concédait à lui laisser Piriena comme chauffeur. Mais Alemidna avait parfois d'autres choses à régler que ces menus détails, et était même souvent absente en même temps que Piriena, de par ces mêmes obligations.
Il avait besoin d'un transport personnel.
Le problème qui se posait, c'était l'argent. Un vaisseau, ça s'achète et ça s'entretient. C'était là que le bât blessait. Le Zabrak n'avait rien pour payer tout cela. Les cantinas qu'il avait possédé par le passé avaient coulé, ou avaient été vendues. Ma'k Vaa'rm avait été porté disparu, et voilà ce qui arrive quand on ne donne pas de nouvelles, on vend vos biens. Il était donc sans revenus, et rabaissé à servir une Sith, qu'il aurait pu considérer comme son égale voilà encore une année. Foutu Jedi.
Sur Taris, il était certain de trouver quelqu'un à exploiter. Les criminels, c'était connu, étaient des esprits faibles, faciles à manipuler. Ils étaient parfois assez lâches pour oublier l'argent sous le poids d'une menace bien proférée. Et quand ça ne suffisait pas, quand le spécimen se montrait un rien courageux, un exemple des mille supplices qu'il pouvait endurer suffisait à le faire céder. C'était donc ici que Darth Oxious avait décidé de chercher.
Il se dirigea vers la Basse-Ville, là où les établissements mal famés étaient nombreux, dans les rues crasses et puantes. C'était ici qu'il trouverait la raclure dont il avait besoin, la personne suffisamment couarde et servile pour se mettre à son service à titre gracieux. Pas tout à fait, à bien y réfléchir. Mais cela ferait partie de la 'négociation'.
Il erra un temps dans les rues, en quête du rade le plus écœurant qu'il puisse trouver. Et il le trouva. Le Rancor Diarrhéique. Parfait. S'il ne trouvait personne qui fasse l'affaire ici, c'était vraiment que la Force se moquait de lui. Ainsi, Oxious ravala le dégoût que lui inspirait la façade immonde et entra.
L'intérieur était encore pire que l'extérieur. Tout puait. Tout, sans exception, et ce n'était pas une façon de parler. La moquette élimée du sol sentait le vieux fromage moisi. Les murs et leur peinture écaillée empestaient l'humidité et l'acidité, caractéristique des bâtiments prêts à s'écrouler sous le poids de leur pourriture. Les sièges, le bar, les clients, les alcools. Tout puait.
Le Sith retint sa gerbe assez longtemps pour s'accoutumer à l'air infect. Il choisit de s'asseoir à une petite table au beau milieu de la salle mal éclairée. La table sentait les pieds. La grosse transpiration après une rude séance d'exercice. C'était tout bonnement atroce. Même la musique était si ringarde que c'en était grotesque. Comment un tel taudis pouvait encore être ouvert, même ici ? Cela restait un mystère.
La serveuse, une Twi'lek obèse qui suait de partout et à grosses gouttes, s'approcha lentement et avec la grâce d'un Rancor. Oxious l'imagina diarrhéique, à l'instar de celui de l'enseigne. Il retint un rictus moqueur. D'une voix éraillée de poissonnière, elle s'adressa à lui.
Oxious soupira de dépit. Finalement ce n'était peut-être pas une si bonne idée. Il reçut son verre rapidement, à sa grande surprise. Il s'était attendu à devoir patienter une bonne heure, mais non. La bière semblait fraîche, et le verre était bien plein. Et pas si sale que ça, au final.
Il porta son verre à ses lèvres. La bière était douce-amère, peu pétillante mais bien parfumée. Pas si mal, pour un trou à rats.
Il resta là, assis en silence, à observer les personnes présentes et à essayer d'écouter les bribes de conversations. Il sirotait de temps en temps une gorgée de bière. Il attendait de voir l'être qui lui inspirerait assez confiance. Ça pouvait prendre un moment. Tant pis. Il avait tout son temps.
Et ce n'était pas par hasard que Darth Oxious s'y était rendu. Il cherchait quelqu'un. Personne en particulier. Il n'avait ni nom, ni description, ni même des spécifications. Non, il venait pour trouver quelqu'un qui puisse lui offrir ses services.
Depuis qu'il avait refait surface, il avait été condamné à dépendre de Dame Lyria et de sa mercenaire, qui lui tenait lieu de pilote personnel. Et de fait, Oxious était tributaire de sa bonté, quand elle concédait à lui laisser Piriena comme chauffeur. Mais Alemidna avait parfois d'autres choses à régler que ces menus détails, et était même souvent absente en même temps que Piriena, de par ces mêmes obligations.
Il avait besoin d'un transport personnel.
Le problème qui se posait, c'était l'argent. Un vaisseau, ça s'achète et ça s'entretient. C'était là que le bât blessait. Le Zabrak n'avait rien pour payer tout cela. Les cantinas qu'il avait possédé par le passé avaient coulé, ou avaient été vendues. Ma'k Vaa'rm avait été porté disparu, et voilà ce qui arrive quand on ne donne pas de nouvelles, on vend vos biens. Il était donc sans revenus, et rabaissé à servir une Sith, qu'il aurait pu considérer comme son égale voilà encore une année. Foutu Jedi.
Sur Taris, il était certain de trouver quelqu'un à exploiter. Les criminels, c'était connu, étaient des esprits faibles, faciles à manipuler. Ils étaient parfois assez lâches pour oublier l'argent sous le poids d'une menace bien proférée. Et quand ça ne suffisait pas, quand le spécimen se montrait un rien courageux, un exemple des mille supplices qu'il pouvait endurer suffisait à le faire céder. C'était donc ici que Darth Oxious avait décidé de chercher.
Il se dirigea vers la Basse-Ville, là où les établissements mal famés étaient nombreux, dans les rues crasses et puantes. C'était ici qu'il trouverait la raclure dont il avait besoin, la personne suffisamment couarde et servile pour se mettre à son service à titre gracieux. Pas tout à fait, à bien y réfléchir. Mais cela ferait partie de la 'négociation'.
Il erra un temps dans les rues, en quête du rade le plus écœurant qu'il puisse trouver. Et il le trouva. Le Rancor Diarrhéique. Parfait. S'il ne trouvait personne qui fasse l'affaire ici, c'était vraiment que la Force se moquait de lui. Ainsi, Oxious ravala le dégoût que lui inspirait la façade immonde et entra.
L'intérieur était encore pire que l'extérieur. Tout puait. Tout, sans exception, et ce n'était pas une façon de parler. La moquette élimée du sol sentait le vieux fromage moisi. Les murs et leur peinture écaillée empestaient l'humidité et l'acidité, caractéristique des bâtiments prêts à s'écrouler sous le poids de leur pourriture. Les sièges, le bar, les clients, les alcools. Tout puait.
Le Sith retint sa gerbe assez longtemps pour s'accoutumer à l'air infect. Il choisit de s'asseoir à une petite table au beau milieu de la salle mal éclairée. La table sentait les pieds. La grosse transpiration après une rude séance d'exercice. C'était tout bonnement atroce. Même la musique était si ringarde que c'en était grotesque. Comment un tel taudis pouvait encore être ouvert, même ici ? Cela restait un mystère.
La serveuse, une Twi'lek obèse qui suait de partout et à grosses gouttes, s'approcha lentement et avec la grâce d'un Rancor. Oxious l'imagina diarrhéique, à l'instar de celui de l'enseigne. Il retint un rictus moqueur. D'une voix éraillée de poissonnière, elle s'adressa à lui.
- « Qu'est-c'que ça s'ra pour c'Môssieur ?
– J'imagine que vous n'avez pas de vin, dans ce rade… Un verre de votre moins mauvaise bière, dans ce cas. Un verre propre, insista-t-il. Puis il jeta un œil vers le bar, où un humain au cheveu gras et aux yeux globuleux, maigre et courbé, essuyait des verres à demi-opaques de saleté avec un chiffon qui avait du servir à nettoyer le vomi dans les toilettes une minute plus tôt. Ou ce que vous avez d'approchant.
– J'ai rien compris. Enfin, comme vous voudrez... »
Oxious soupira de dépit. Finalement ce n'était peut-être pas une si bonne idée. Il reçut son verre rapidement, à sa grande surprise. Il s'était attendu à devoir patienter une bonne heure, mais non. La bière semblait fraîche, et le verre était bien plein. Et pas si sale que ça, au final.
Il porta son verre à ses lèvres. La bière était douce-amère, peu pétillante mais bien parfumée. Pas si mal, pour un trou à rats.
Il resta là, assis en silence, à observer les personnes présentes et à essayer d'écouter les bribes de conversations. Il sirotait de temps en temps une gorgée de bière. Il attendait de voir l'être qui lui inspirerait assez confiance. Ça pouvait prendre un moment. Tant pis. Il avait tout son temps.