L'Astre Tyran

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Ithor est la planète d'origine des paisibles Ithoriens et des arbres Baforr. Sur les cinq continents présents à la surface, seuls deux ont été explorés, les trois autres restant parfaitement vierges. Tout au long de la Guerre Civile, Ithor est resté fidèle à l'Alliance, et occupe un rôle clé dans la restauration des écosystèmes des mondes détruits par l'Empire.
Gouvernement : Nouvelle République
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Mérisée, Capitale de la FéDé

Cela faisait longtemps… La FéDé n’avait pas changé. À ceci près, que ne se faisant pas vraiment très régulier, les gens l’avaient oublié. Il n’avait pas vraiment exhibé sa jolie médaille et son statut de chevalier protecteur. Ses papiers de citoyens de la FéDé avaient suffi. Assis dans un large fauteuil, dans un bar restaurant assez haut de plafond pour pouvoir l’accueillir, il regardait les autres clients. Dans un coin de la pièce, il y avait un Twileck qui jouait du banjo des airs qui sentaient le soleil. San Kun appréciait le chant et la musique, en sirotant son thé. Le serveur, peu habitué aux Anx, lui avait servi une théière et une tasse qui ne devait pas avoir cette première utilité. Sa maladresse illustrait sa gentillesse de vouloir adapter la commande à son gigantesque client, et c’était tout ce qu’il fallait à l’Anx.
Ici, il s’était habillé normalement. Des habits blancs, aux dorures argentées, et un manteau Haori gris clair lui-même ornementé de métaux verts sombres. Il ne voulait pas s’afficher en tant que Jedi, car son statut de héros aurait pu le rattraper. Et il voulait avoir une conversation complète et sans être dérangé avec son amie. Il lui demandait de l’aide, certes. Mais il se réjouissait aussi de la revoir. Cela faisait longtemps depuis le temple Jedi de Corruscant. Beaucoup de choses s’étaient passées. Avec le recul, San Kun avait entamé une profonde réflexion. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, maîtr Morellion avait attaqué Helera, et San Kun n’avait pas réagi. Et pour cause, sa jeunesse n’était pas gage de sagesse dans l’esprit de l’Anx. Mais néanmoins… il avait beaucoup de difficulté à penser que le Côté Obscur de la Force était majoritaire chez Helera, comme l’avait prétendu Gwindor pour justifier de son agression.

Au travers de ses discussions et de ses interrogations, il en avait parlé avec différents maîtres, et eux-mêmes n’avaient - ou ne voulaient - pas apporter de réponse à cette question. San Kun pensait que le Côté Obscur était la manifestation de sentiments incompris, de peur, de colère, et de haine. En répondant simplement à ces questions : de quoi avons-nous peur? Et pourquoi? On désamorçait ce mécanisme amenant à l’obscurité. Et c’est ce sur quoi il avait travaillé ces dernières années. Sa principale peur était ancestrale, pour ainsi dire génétique et inhérent à l’instinct grégaire surdimensionné de la race Anx : la peur d’être seul, d’être un paria, et d’être abandonné. Le mieux qu’il ait trouvé, c’est d’investir la partie du temple de Corruscant consacrée aux retraites et aux méditations. Très peu voire pas d'interaction sociale, avec comme seule compagnie la Force, la médiation, la routine de l’entraînement et les lectures. Il y avait vite affronté ces démons. Ce désir irrépressible de tisser et d’entretenir des liens sociaux l’avaient rattrapé. Si au début il se disait que c’était justement le but, il ne put lutter bien longtemps, et sortit rapidement de cette retraite sous le soulagement des maîtres. Morosité, déprime, perte de poids et de motivation… il avait rattrapé tout ça en réintégrant ses quartiers normaux et ses fonctions de cuisinier et de percepteur pour la jeune génération, avec le constat suivant : cette peur de la solitude et de l’abandon, il n’était pas encore prêt à lutter et à passer au-delà. Et là venait la suite de ses réflexions : devait-il le faire?

Car c’était une chose de la subir, et d’encaisser les peurs et les colères qu’une telle peur puisse engendrer. C’en était une autre de savoir qu’elle était là, de connaître les besoins nécessaire à son équilibre, et de la prendre en compte dans sa vie de tous les jours. Car quand les choses ne se passeraient pas bien, alors il saurait pourquoi, il saurait ce que ça allait engendrer et pourrait agir et réfléchir en conséquence.
À ceci, les maître avaient été d’accord avec lui. Ils avaient félicité San Kun sur la clairvoyance qu’il avait eu de sa propre individualité et de ses sentiments, et lui avait même demandé d’encourager les jeunes générations à faire de même. Apprendre à connaître leurs peurs afin qu’elles ne puissent être retournées contre eux. Maître Ikryt avait même supposé tout haut que le problème avait pris dans le mauvais sens depuis le début. Plutôt que d’ignorer cette peur et vanter les geste de toutes les figures qui ont réussi à la mettre de côté par leur courage et leurs actes contre le côté Obscur de la Force, et leur foi dans le côté Lumineux, n’aurait-il pas fallu au contraire verbaliser et normaliser la peur et la colère afin de décomplexer les Jedi et de leur faire accepter leur part de faiblesse?

Aujourd’hui, quelle vision se dégageait de l’agression de Gwindor sur Helera? La peur… la peur du Côté Obscur et de la corruption qu’elle pouvait engendrer chez les Jedi. Cette peur se cachait derrière une foi inébranlable et manichéenne du tout lumineux ou tout sombre. Ainsi une personne avec une parcelle d’obscurité, aussi petite soit-elle, était à faire disparaître. San Kun ne s’estimait ni assez sage, ni assez expérimenté pour pouvoir nier le pouvoir de corruption du Côté Obscur. Cependant, il pensait savoir que dans cette galaxie, le tout noir ou tout blanc n’avait pas sa place. Ce dont Gwindor et ceux avant lui avaient peur, c’était simple : l’obscurité omniprésente chez les Sith était assez puissante pour déborder et attiser celle présente chez les Jedi, qui ne l’avaient pas assez bien cloisonné et enfermé. Le geste de Gwindor n’était pas guidé par la raison, ni par l’altruisme. Mais par la peur, et une foi irraisonnée décuplant sans même qu’il s’en rende compte les chemins qui allaient le mener vers l’obscurité de son esprit.
San Kun ne se voyait pas comme ça. Et ne se verrait jamais comme ça. Ses relations étaient trop importantes, trop précieuses à ses yeux. Il aimait d’un amour inconditionnel, et avait foi dans le futur et les individus qu’il aimait. Si le dialogue n’était pas possible à un moment, alors il le serait dans le futur, il fallait juste attendre que l’autre fasse son cheminement et accepte de parler, ou la main que tendait San Kun. Et si cela impliquait d’ôter des vies, alors San Kun s’interposerait. La mort, le retour à la Force, cela était un échec. Une privation ultime de rédemption et d’évolution. Or l’évolution est une notion dont même la Force ne peut se targuer d’échapper. Alors pour ces prochains actes, San Kun ne tuerait plus. Laisser une ouverture pour évoluer, que ce soit en bien ou en mal, c’était le respect de la vie, de la Force. Il lui fallait maintenant juste l’expérience et les compétences nécessaire pour adopter ce chemin de vie, et éviter d’y perdre la vie.
Le refus de la mise à mort d’autrui ouvre certainement les portes d’une rédemption, mais également celles, plus grandes, de la vengeance et de la traîtrise. Et d’une colère… qui se consume vite, très vite… et derrière cette colère, que peut-on trouver à part la solitude, le malheur, la douleur? Cette colère supplémentaire est due à l’échec d’un combat perdu, mais plus largement à ce refus de la bonté, d’un geste altruiste qu’on ne croie pas possible d’un adversaire, d’un ennemi. Pourquoi ne pas aider un ennemi alors qu’on le ferait pour un ami. Dans une doctrine sans haine et sans colère, l’ennemi n’est pas à distinguer de l’ami. Ce sont tous les deux des êtres qui ne sont pas dans les mêmes périodes et les mêmes difficultés. Et la question de ce qui les distingue a été posée, mais San Kun n’avait pas encore de réponse à cette question.
C’est aussi pour cela qu’il s’était tourné vers Helera. On lui avait demandé de l’aide, et seul, il n’avait qu’une marge de manœuvre très réduite et très risquée. Il voulait lui demander conseil. Elle avait toujours été sage et bienveillante à son encontre, comme lui l’était.

Le message initial avait été une description de la situation sur Ithor par un membre de leur religion. Dès que San Kun y avait eu accès, il avait demandé une entrevue avec Relal Tawron, le grand prêtre qu’Helera et l’Anx avait déjà rencontré. Il lui avait expliqué que le mal continuait de ronger Ithor. De leur côté, les Ithorien s’étaient mis à la recherche, dans leur bibliothèque mais aussi tous les autres mondes connus, de végétation et d’espèce capable d’absorber et de dépolluer ce mal. Le consensus était aussi que c’était une manifestation du Côté Obscur, et que les Jedi paraissaient tout indiqués pour soigner Ithor. San Kun était d’accord, mais il devait aller voir sur place pour comprendre et (re)révaluer la situation? Il apprit que la planète était maintenant sous blocus impérial, aussi s’était-il dit que Helera et son réseau pourrait peut-être le faire parvenir à destination.
Le Conseil des Jedi n’avait pas été informé de cette première démarche, car Helera n’avait pas très bonne réputation. Seuls maître Ikryt et maître Offee avaient été prévenus. L’Anx leur laissait le choix de juger si son comportement devait être retranscrit au Conseil ou non. Il avait ensuite envoyé un message à Helera pour lui donner rendez-vous sur Merisée. La Fédération, alliée à la Nouvelle République, mais néanmoins indépendante, était tout indiquée. Si la situation venait à s’envenimer, il prendrait le commandement du Destroyer FéDéral, et le temps que la Nouvelle Répbublique se demande quoi faire devant une force de frappe commandée par un chevalier Jedi dans un espace souverain et indépendant, Helera serait déjà loin. C’était un peu jouer avec la politique, et c’était aussi la moindre des choses qu’il pouvait prévoir pour son amie.

Il l’attendait maintenant pour lui exposer ses craintes que les Ithoriens ne soient pas aidés dans toute la mesure de possible, et attendait de savoir ce qu’elle pouvait lui proposer. Rien qu’à l’idée de revoir Helera, San Kun sourit, et son teint s’assombrit, comme son épiderme le faisait quand les sentiments positifs le subjuguaient. Oui, c’était bien connu : les Anx faisaient de piètre joueurs de Sabbac.
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Directement après ce RP.


« A dire vrai, ma très chère Helera … »

L’Ithorien fut interrompu quand son comlink bipa. Ces aliens n’arboraient presque jamais de signe de technologie. Sans en haïr les usages, ils préféraient se raccrocher à leurs branches qu’à travers une réalité faussée. Néanmoins, étant donné les récents évènements, le Grand prêtre n’avait pas eu d’autres choix que de troquer sa tranquillité contre une rapidité d’information. Il se prépara à éteindre son appareil quand celui d’Helera sonna également. Une coïncidence qui ne pouvait en être une. Tous deux échangèrent un regard d’incrédulité et se décidèrent d’un commun accord silencieux de vérifier.

« Et bien, que les grands arbres m’en soient témoins, il semble que les astres se soient alignés. Votre ami, le Jedi San Kun m’a contacté. »

« Je viens également de recevoir un message. »

Cela ne pouvait pas tomber plus mal. Surtout que leurs sujets de discussion semblaient se croiser, car tous deux cherchaient la sauvegarde d’Ithor. Désormais, Helera ne pouvait plus reculer. L’ignorer la rendrait suspicieuse. D’après sa dernière communication à son patron, le Conseiller Dangor, elle était censée être ici, sur Ithor, et pas avec un Jedi à l’autre bout de la galaxie. Non vraiment, ce n’était pas bon du tout, et ce n’était pas seulement sa tête qui était en jeu. Helera jura pour elle-même, mais Relal perçut sa dissipation. Il se redressa et la jugea du regard.

« San Kun ne peut pas nous rejoindre, le blocus l’en empêche. Je dois aller le chercher tout de suite. »

Elle se rattrapa aux branches telle une diplomate aguerrie, malgré son évidente faiblesse sur le sujet.

« J’ai bien peur que nous devions reporter cette entrevue Grand prêtre, mais je reviendrai au plus tôt accompagné de notre Jedi. »

L’alien conclut leur échange par un sourire et s’en retourna à ses occupations, là où la Reine Nelvaanienne dû prestement retourner à son hangar. Cette erreur allait probablement lui coûter cher, car l’empire … L’empire ne tolérait pas les erreurs. Mais un mal pour un bien, elle avait tout le voyage pour réfléchir à comment retourner la vapeur.

Et c’est ce qu’elle fit. Dans une transe méditative constante, Helera rassembla tous les souvenirs qu’elle avait de l’Anx. Ce Jedi était, avait été, celui du côté du nouvel ordre en qui elle avait eu le plus confiance. Il représentait selon elle tous les préceptes que devaient suivre les Jedi. D’une droiture sans faille, d’une vigilance à l’égard des autres remarquables et d’une bienveillance infinie … Il l’avait aidé à détruire un réseau de contrebandier sur Ithor et lui avait même sauvé la vie sur cette même planète, tandis qu’elle se faisait déchiqueter le bras. Il s’était dressé face à Gwindor qui avait cherché à la détruire. Pour ainsi dire, il avait été un ami fidèle et sans faille. Mais qu’en était-il aujourd’hui ? Cela faisait plusieurs mois qu’ils ne s’étaient pas vus. Plusieurs mois pendant lesquels Helera dû composer avec l’empire, jouer à des jeux politiques, fouiller des endroits qu’elle n’aurait jamais dû ouvrir …

Aujourd’hui, Helera considérait les Jedi comme des ennemis de l’empire, des terroristes nés dont la seule vocation était de les détruire. Des être bercé dans une lumière aveuglante a en faire perdre ses repères. Des manipulateurs responsables de la destruction de millions de vie, d’abord personnellement. Puis en s’alliant aux rebelles et en les aidant à créer un gouvernement illégitime. Helera avait changé et les puissances qu’elle avait côtoyé ne laissaient plus la place aux doutes. Les Jedi, elle les exterminerai pour permettre de progresser d’un pas de plus vers la paix. Car tout comme Gwindor les représentait si bien, ils seraient de fiers combattants sur le champ de bataille. Si fiers que leur seul but serait de les anéantir. Non, l’empire lui avait donné la charge de le protéger des sensitifs tels que les Jedi. Elle ne comptait pas faillir. Au fond d’elle, la tempête qui sévissait gronda de nouveau en signe d’approbation.

Mais qu’en était-il de San Kun ? Au fond d’elle, la grande Inquisitrice ne pouvait se résoudre à le considérer ainsi. Il n’était pas mauvais, mais … Mais il ne pouvait pas être un allié. Le système impérial n’était pas fait pour des gens comme lui. L’inquisition encore moins. L’empire verrait en plus d’un très mauvais œil une quelconque liaison avec un Jedi assumé. Cette fois, sa colère la poussa à réfuter ses pensées, les annihiler au profit de la destruction du Jedi. Et cette fois, elle ne les écouta pas et se contenta de garder sa colère bien profondément enfouie dans le maelström intérieur…




Le rendez-vous était situé dans une cantina des plus classiques du secteur Elrood. Secteur géré par gérance par un de ses anciens amis également, le très richissime Scott Knox. Un personnage haut en couleur dont elle n’avait plus de nouvelles également, décidément … Ce secteur bien qu’allié à la république, entretenait des relations plutôt cordiales avec l’empire. Elle n’était pas particulièrement connue dans ce secteur et portait du maquillage sur son visage. Une bien maigre marque d’anonymat, mais dont elle se contenta étant donné l’urgence de la situation. Suivant son instinct, elle avait tracé une route droite mais plutôt courte jusqu’au lieu choisi, sans perdre de temps. Elle ne s’était arrêtée sur aucune silhouette et gardait un esprit concentré et clair, quoiqu’un peu anxieux. Ses sens étaient en alerte et elle était assez à cran pour trancher à la moindre provocation.

Finalement, elle trouva l’endroit, un restaurant chic mais modeste au centre de la capitale. Bien évidemment, Helera ne chercha pas des heures pour trouver son ancien ami. Attablé à une table dans un coin, faisant mine de vouloir paraître discret, le gros pachiderme buvait son thé dans une marmite. Les effluves vinrent lui effleurer les narines jusque dans l’entrée et cela la ramena des années auparavant quand ils partageaient pour la première cette boisson. C’était au temple Jedi, elle était captive du conseil et San Kun avait été le seul à lui tendre la main. A cet instant, ses doutes s’évanouirent et elle étira un grand sourire. Elle n’hésita pas plus longtemps et se dirigea directement vers lui. Enfin, l’inquisitrice ne prit pas la peine ni le temps de se présenter et lui sauta dans les bras.

« Tu m’as manqué, San Kun. »

Elle se redressa et prit sa main dans les deux siennes.

« Qu’est ce que tu deviens depuis tout ce temps ? »
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Helera lui sauta dans les bras. L’interrompant dans ses rêveries, il ne l’avait pas sentie arriver. Il referma ses bras autour de son amie, acceptant cette démonstration d’affection avec joie. San Kun était aux anges, son amie était toujours celle qu’il avait connue. Il se recula un peu pour la regarder. Elle était magnifique, comme toujours, fidèle à ses souvenirs. Quelle joie de la revoir! Oh, il ne tenait plus en place. Tout de suite, il farfouilla dans la besace et en sortit une ferro-thermos qui n’était plus toute jeune, sur laquelle on pouvait voir un sceau de New Aderaan.

San Kun - Il y a moyen de trouver des choses fabuleuses ici. Tenez, voilà pour vous. Vous êtes toujours bien entourée Helera, alors il n’y a aucun doute : vous trouverez quelqu’un avec qui le partager. C’est un vin de New Alderaan. Il paraît qu’ils en font qui concurrencent celui de la vieille Alderaan. Après tout, il est temps de laisser aux nouvelles générations le loisir d’exprimer tout leur potentiel.

Il lui offrit son présent, comme à son habitude. Gravlex Med manquait à son natif… peu de gens savaient apprécier les cadeaux et les présents Anx. Heureusement pour lui, il avait su s’entourer, au fil du temps, de relations et d’amis dont la sensibilité décuplait le sens de cette coutume. Il était à chaque fois ravi de ressentir les émotions d’autrui.

San Kun - mmmh… comment vont les affaires d’un Jedi. Sereinement, n’est-ce pas ainsi que cela doit être. Le travail pour toucher, accepter et garder cette sérénité est grand, et jamais achevé. Et à côté de cela, un Jedi ne se doit-il pas d’apporter la sérénité là où elle manque? C’est précisément de cela, si vous le permettez, Helera, qu’il faut parler. Et plus précisément de la situation d’Ithor. Il sourit et lui prit la main. La situation est grave, selon le grand prêtre qui jadis, et par deux fois, avait permis à notre amitié de s’exprimer. La première fois dans une splendeur et une pureté qui est encore chère... Il s’arrêta, et posa sa deuxième main sur son torse et sourit doucement et sincèrement à Helera. Nul besoin de mots pour exprimer ce qu’il s’apprétait à verbaliser. La deuxième dans un contexte plus sombre, et les actes de Morellion ont… mmmh… encore moins été cautionnés que celui du jeune jedi qui l’accompagnait et qui n’en fit qu’à sa tête pour sauver une amie fidèle.

Il se pencha vers son interlocutrice.

San Kun - Il semblerait, aux dire du Grand Prêtre, que la situation a empiré depuis la dernière fois. Qui, mieux que vous, avec tout le concours qu’il vous faudra, pourrait réussir l’exploit d’améliorer cette situation. Il faudrait analyser ce mal qui ronge le sanctuaire des Ithorien, afin de le cantonner, de l’arrêter, le temps d’apprendre à le détruire.
Et d’ailleurs… comment détruire une telle corruption? Il est possible d’y arriver, la Force est confiante, et fixe le destin de chacun. Il serait malheureux de penser que le destin d’Ithor, cette planète autrefois si belle et si paisible, ne reste ce qu’elle est aujourd’hui. Or pour lutter contre cette corruption, Helera, il est nécessaire de posséder une certaine maîtrise de la Force qui fait défaut au jeune Jedi Anx.


Il réfléchit, en se plongeant dans la Force, mais en ressortit. C’était une habitude qu’il n’avait pas besoin d’avoir avec Helera. Il allait vérifier son lien avec la Force, pour appuyer et confirmer ses dires. Puis il sourit en y pensant. Non, il n’en avait pas besoin. Helera était son amie, elle se tenait devant lui, rayonnante et confiante. Elle était puissante. Et même si elle ne l’était pas, elle l’était aux yeux du Jedi. Et cela lui suffisait. Il n’avait pas besoin d’en avoir la preuve, ni le sentiment. Il avait la foi, et une confiance en elle à tout épreuve.

San Kun - Et comme malgré tout, un Jedi reste un Jedi, la maîtrise et le rayonnement s'accompagnent d’une force physique et mentale à toute épreuve. Pourriez-vous enseigner cela, Helera? Oh, quelle question! Bien sûr que vous le pouvez, cela ne fait aucun doute. La vraie question est de savoir si vous voulez former le Jedi en face de vous pour qu’ensemble, vous puissiez répondre à la détresse d’Ithor.
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« Oh San Kun, tu n’aurais pas dû … Je te remercie. »

L’inquisitrice se saisit de la boîte de bois, entourant un petit compartiment en acier dans lequel trônait fièrement une bouteille de spiritueux. Elle l’observa jusqu’à y voir le sceau de la nouvelle république et le cachet des vignes de la nouvelle Alderaan. Une planète totem pour l’empire car preuve que l’on ne pouvait se cacher de son implacabilité. Ce cadeau dans toute sa complexité historique lui tira un grand sourire. Elle la boirait en leur honneur, assurément et surtout :

« Nous la partagerons ensemble. »

En retour, la reine n’avait rien amené, préférant user de rapidité que de cordialité. L’aurait-elle seulement voulu ? Peut-être bien. Pour San Kun, elle pouvait se laisser aller à quelques concessions. Du moins tant qu’elle ne le considérait pas entièrement comme un Jedi. Cela lui permettait en plus d’avoir un contact à l’autre bout de la galaxie. Un contact assez proche des Jedi pour surveiller leurs faits et gestes et en attraper quelques-uns au passage. Tous deux prirent place autour de la petite table contrastant avec le titanesque Anx. On aurait pu y ajouter deux autres pour son confort que cela n’aurait pas été de trop.

La reine n’apprit rien de particulier et bien vite le sujet fut éludé pour se concentrer là où leurs intérêts convergeaient. L’Anx était de ceux qui passait le plus clair de son temps à méditer et tenter de comprendre les rouages de la Force. Ce n’était pas un belliqueux et c’était d’ailleurs pour cela qu’il était son ami, malgré leurs différences politiques. Aussi le diplomate remémora le passé qui les reliait et tout comme les arbres majestueux d’Ithor, enserrait leur passé par de puissantes racines. Il lui rappela également qu’elle lui devait la vie. De nouveau, elle lui laissa un sourire en coin, dissimulé derrière tous ses ténèbres vengeurs et surtout maîtrisé. Sarah lui avait aidé à bien des égards, à retrouver foi en elle et à chasser la corruption qui l’emmenait vers la folie. L’inquisitrice s’était battue contre un passé outrageusement morbide. Et elle avait gagné.
Helera se pencha alors à son tour vers San Kun et plaça sa deuxième main, la robotique, sur la sienne. Cette même main et tout ce bras qu’elle perdit lors de leur deuxième rencontre.

« Je crois San Kun, que la Force n’y peut plus rien à ce sujet. La corruption qui anime la planète est stable, je peux te l’assurer. Stable mais toujours autant étendue. Les Ithoriens et leurs techniques de terraformation y sont pour beaucoup et ils œuvrent chaque jour pour créer de nouveaux havres sur la planète. Mais surtout, elle n’est pas entièrement corrompue. Je dirai que 30 à 40 % font l’objet de la corruption, à partir du nexus initial. »

Helera s’était totalement bloquée l’esprit et ne laissait plus quiconque y pénétrer. Ne fusse-ce pour y flirter avec ses émotions, comme pour y partager quoi que ce soit. Tout le monde, sauf bien entendu ceux avec qui elle avait volontairement l'envie du partage.

« Je suis allé dans le Nexus, j’y ai vu toute la corruption que les Sangs purs y ont laissé. Et crois moi, je n’ai pas encore les armes pour le dompter. Mais j’y travaille et je te promets que j’y arriverai. Non, en réalité la planète a besoin de soins approfondis ou d’un repos centenaire. Car je crois en une chose, c’est que la nature reprend toujours ses droits. »

Quel que soit le monde, quel que soit l’environnement, la nature qui définit toute chose réapparaît. Cela est vrai pour les planètes, pour les villes abandonnées où l’on voit de multiples verdures briser le béton, contourner l’acier et éventrer de hauts immeubles en des fresques végétales colorées. Mais c’était également vrai pour la nature de tout être sensible, qui revenait toujours à l’avant de la scène. Leur échange sur ce sujet se termina vers un saut de foi du Jedi vers l’inquisitrice. Helera étira un grand sourire devant toute l’adresse du tacticien diplomate. Pour sûr, il était habile avec sa langue, presque aussi tranchante que la lame d’un sabre laser. En toute réponse, la reine se recula légèrement et parla naturellement. Bien sûr qu’elle avait changé et cela se voyait physiquement. Peut-être pas pour un Anx qui ne discernait pas la beauté comme d’autres. Néanmoins, sa nature profonde restait la même. Elle souhaitait réellement sauver le monde.

« San Kun mon ami, le temps a passé depuis notre dernière rencontre. La perte de mon bras m’a beaucoup affectée et j’ai eu des difficultés à revenir. Il y a beaucoup d’aventures que j’aimerai te compter. Certaines sont héroïques, d’autres tragiques. La principale étant que mon lien avec la Force en a été ébranlé jusque dans ses fondements. Je ne pourrais pas t’apprendre grand chose que tu ne sais déjà. »

Lui montrer ? C’était hors de question. L’anx n’avait pas les épaules pour assumer la corruption du côté obscur. Ce qui était pire qu’un Jedi, c’était un Sith en liberté. L’inquisitrice s’y refusa.

« Tout comme je me refuse à te montrer le Nexus, San Kun. En revanche … et c’est l’objet de ma venue si brutale également. Quand tu m’as contacté, j’étais avec Relal, le grand prêtre Ithorien, tu te souviens ? Nous discutions justement de l’avenir de sa planète et de son peuple. Peut-être veux-tu que nous terminions tranquillement cette discussion pendant le voyage. Nous aurons tout le temps de partager nos histoires respectives. Qu’en dis tu ? »

L’inquisitrice était calme mais la voix de l’impératrice sonna dans son esprit pour la tourmenter de nouveau, lui ordonnant de le détruire. Mais elle garda contenance et prestance, bien que son sourire s’évapora de son visage.
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Voilà qui était fort… intéressant. Helera ne pouvait pas encore lutter contre le Nexus. Mais les nouvelles étaient bonnes. Le mal était freiné, et, d’après les dires de son amie, ne semblait plus se répandre. La maladie était stoppée. Il fallait maintenant trouver des moyens de la guérir. Le temps pouvait y arriver. Pouvait-il vraiment le faire? Des Nexus de Force Obscure, il en subsistait depuis des milliers d’années, depuis des temps immémoriaux, et ils étaient toujours présents. Leur puissance pouvait fluctuer, mais ils étaient toujours là, à corrompre la vie assez fragile qui pouvait s’y aventurer. Il allait falloir trouver quelque chose, et pour cela se rendre sur place.
L’anx sourit doucement, en repensant aux événements, qui, à l’époque l’avaient amenés à rencontrer Marak, un protégé d’Helera. Un autre de ses amis, qu’il s’était forcé à honoré dans toutes les règles de l’hospitalité, encore une fois, en désaccord avec les Jedi et la Nouvelle République. Aujourd’hui, il était plus sage, il avait plus de recul. Il avait su mettre de la distance avec la politique jedi et néo-républicaine. Et étrangement, il se sentait de cette manière encore plus proche de la lumière. Mais il n’oubliait pas sa jeunesse et son inexpérience en matière de corruption. Par exemple, se croire plus proche de la lumière en prenant du recul avec les enseignements Jedi n’était-il pas orgueilleux? Alors pour pallier ce biaix de jugement possible, il avait continué de discuter avec les maîtres du Temple, et s’en était fait des amis plutôt que des maîtres. Avec qui il aimait discuter de la politique, des rapports entre la Force et la vie. De quel terme employer : l’utilisait-on? Lui demandait-on? La soumettait-t-on? Il sortit son commlink.

San Kun - Singer, vous pouvez rentrer sur Corruscant. Helera s’occupera de tout.

Puis il s’adressa à Helera en lui souriant.

San Kun - Aussi diabolisante qu’est l’opinion de la Nouvelle République envers l’Empire, il est peu probable qu’un tel régime ait tenu sans une once de bon sens. C’est pourquoi votre requête paraît raisonnable. Allons-y!
Ah, il ne faut cependant pas reproduire les erreurs qui ont pu être faîtes par le passé. Si vous amenez un Jedi au sein de l’Empire, mieux vaut ne pas s’y prendre comme votre ami, Marak. Comment va-t-il d’ailleurs? Ce serait un plaisir de le revoir. Il n’a cessé d’être bienveillant, généreux et doux à propos des manières anxiennes, c’était très agréable et délicat de sa part, hi hi hi.
Pardon, la conversation s’égare. Les erreurs du passé donc…


Il posa son comlink et et son sabre laser sur la table pour qu’Helera les prenne.

San Kun - De cette manière, vous et les vôtres seraient rassurés. Ou, pour un côté plus pratique, que les possibilités d’un Jedi sans arme et sans moyen de communication sont limitées. Il serait de bon ton de mettre une surveillance “senstive” pour éviter qu’il y ait un trou de quelques secondes dans un rapport. Il ne faut pas qu’on se demande quand est-ce qu’un imprévu aurait pu être orchestré, n’est-ce pas? Faute de confiance, il va falloir passer par une totale transparence afin d’attester l'honnêteté de votre serviteur.

L’Anx savait également que c’était probablement un protocole qui serait obligatoire. Il voulait épargner la peine et le mal être que pouvait engendrer cette demande si Helera avait dû le faire. C’était une mise en doute de son intégrité, et il était convaincu que son amie n’en doutait pas, et s’en voudrait de supposer qu’il puisse le croire. C’est pourquoi en le lui demandant lui-même, il lui évitait ces petits désagréments et ces sentiments négatifs.

San Kun - Vous savez, la Galaxie est bien différente du monde Anx: Gravlex Med. Cependant, vous, Helera, comptez parmi les Humains avec qui cette amitié se rapproche le plus d’une amitié Anx. Voulez-vous ouvrir la marche?
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L’empire avec du bon sens, c’était comme suggérer que la république était un gouvernement illégitime. C’était une évidence et une simple et propre conception de ce qu’étaient l’ordre des choses. Que San Kun ne le voit pas, elle pouvait l’entendre. Bercé par les illusions républicaines et aveuglé par sa lumière, il n’avait pas de véritables visions sur ce qu’il se passait au-delà. Car derrière ce halo tant acclamé se cachait un peuple, des mœurs et des devoirs. Autant de sujets et de valeurs bafoués par cette république.

« Je n’ai malheureusement pas de nouvelles de Marak depuis la chute des Gris. »

Elle n’avait pas cherché à en avoir non plus. Son général s’en était allé suivre son propre chemin. La reine lui avait donné un foyer et une famille. Quand le lien fut brisé et que leur ordre s’évanouit dans la terreur et les larmes, il n’était pas là. Quand les armées impériales se présentèrent à l’orée de sa planète, il n’était pas là. Enfin, quand il fallut négocier pour leur survie … il n’était pas là non plus. Presque tous les autres étaient restés et veillaient sur le clan, sur la royauté. Helera ne lui en voulait pas. Le Zabrak avait toujours préféré l’action que le repos dans une ferme à élever des Bantha. San Kun comme en écho à la fin de sa pensée, déposa arme et communication, dans une manœuvre que l'inquisitrice ne comprit pas. Elle haussa un sourcil tout en écoutant son discours sur la bonne marche à suivre. C’était censé et soulignait sa vigilance. Ses yeux bleus se rétrécirent tant ils observèrent les teints de ses écailles. Passant du vert vers le jaune, elles lui donnaient une allure presque solaire.

« Tu ne seras mentionné nulle part. Ni toi ni la mention Jedi. J’ai tous les codes nécessaires pour naviguer en territoire impérial, mais également pour franchir le blocus. Sur place, l’empire n’a pas de force. »

Même s’il était branché sur toutes les caméras, toutes les communications et avait un contrôle total sur les vaisseaux mondes. Comme toujours, il avait encerclé la planète de sa main de fer et la tenait si fermement que sa simple respiration n’était dû qu’à la volonté de l’empereur. Néanmoins, elle n’allait pas jouer le secret et le Conseiller Dangor, son officier supérieur, serait au courant de sa démarche. Une démarche qui, comme elle le précisait, permettrait de combler le trou rouge. Elle préciserait également que San Kun serait probablement un informateur pour la traque des “autres”. Sans entrer dans le détail, elle savait qu’il comprendrait. Elle récupéra l’équipement de l’Anx et jeta quelques regards furtifs de part et d’autres de la Cantina. Ses habitudes d’observateurs avaient la vie dure. Mais comme pour faire écho aux paroles de l’Anx, ses propos résonnèrent avec une intensité renouvelée. Elle posa son regard sur lui et étira un grand sourire :

« C’est partagé San Kun, tu ne sais pas tout ce dont tu m’apportes. »

L’inquisitrice ouvrit la marche à travers la ville, de la même manière qu’à son arrivée. Elle ne prit aucune bifurcation et ne s’arrêta pas. Comme si les chiens des enfers étaient à ses trousses. Sa tension était palpable, son excitation tout autant. Son esprit d’aventure partagé entre deux versants de son âme se refermait sur un tourbillon ténébreux. La part la plus belle engloutie par ce maelstrom infernal. Et il continuait même après son repas à engloutir, pervertir et corrompre tout ce qui existait en son sein. L'inéluctable était arrivé et eux aussi.

Une fois dans le vaisseau, la reine garda le silence. Elle se saisit du manche adroitement, tira le levier de gaz, désenclencha les freins et lança le vaisseau à toute vitesse hors de ce monde. Le tunnel bleuté apparu quelques secondes plus tard. Tourbillon bleu et blanc qui oscillait sur lui même dans une infinité spatiale. Helera patienta quelques instants et observa ce nouveau tourbillon, cette porte vers leur destination. Enfin, elle se leva et retourna vers l’Anx.

« Alors, raconte moi tes aventures depuis Ithor ? »

Helera ne le regarda qu’à peine et se tint devant un miroir, devant lequel elle ajusta son chignon solidement ancré par une baguette de bois. Elle vérifia l’intégrité de son fond de teint blanchâtre et le maquillage noire de jaie autour de ses yeux. Helera s’en appliquait avec un dérivé de charbon, assez épais en couche et coulait très rapidement. Quand des gouttes d’eau s’en mêlaient et glissaient le long de ses joues, cela lui donnait un air macabre. A l’instar d’une banshee criant vengeance face à un mari adultère. En l’état, ce n’était pas le cas. Les sombres contours de ses yeux comparés à la pâleur du teint les assimilait à deux véritables cratères sur son visage dont émanait en leur centre une douce mer bleutée. Ses iris étaient peut-être la seule teinte coloré du visage, si l’on enlevait le rouge à lèvres légers. Légèrement rougeâtre, il transcendait sa tenue et complétait avec harmonie sa tenue avec les quelques fleurs rouges de sa robe-kimono.
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