- dim. 12 juin 2016 20:17
#22940
Trachta n'était pas un État. Il n'était pas non plus l'armée, pas entièrement du moins. Il n'était pas Bastion. Il n'était pas le Nord galactique.
Mais la sécurité, c'était lui. Les médias, lui. Le progressisme, toujours lui. Le symbole de l'autorité, lui. Une forme de légitimité morale, encore lui. Mais le pouvoir ? Uniquement si la providence lui sera favorable. Ce vide de pouvoir au sein de Bastion commençait à donner de mauvaises idées à beaucoup de gens : les gouverneurs, les Moffs, les Grands Moffs. Car dans l'esprit de Trachta, seul ce dernier était le garant, la racine de l'Empire.
Il est dit que le pouvoir est au bout du fusil, mais tout pouvoir se conquiert avec un l'assentiment honnête, intéressé ou résigné des vassaux. Le sang ne fait pas tout, ne peut tout faire... Et surtout rien ne se fait seul.
Rassembler une équipe dirigeante n'est pas une chose si aisée. Dans le cas de Trachta, rassembler des fidèles de haut-rang pouvait s'envisager, et peut-être cela aurait-il suffit au prix de lobbying et d'ultimes luttes internes. Mais le but de Trachta était de rassembler l'Empire, ses composantes, ses hommes, ses rares nuances officieuses au sein d'un nouvel appareil politique reconstitué, toujours dans la tradition impériale, bien entendu.
Première chose les médias.
Les médias de l'Empire étaient fondus dans un seul organisme : l'Imperial Holovision (IH). Un organisme puissant qui était dirigé par Mahd Windcaller, une technocrate loyale à l'idée impériale et suffisamment intelligente pour comprendre que l'Empire ne pouvait se passer d'une direction, uniqe ou collective qui assurerait la bonne gouvernance. Trachta, de retour sur Bastion, capitale et siège de l'IH lui demanda une entrevue.
- Gouverneur.
- Madame.
- Je vous vois venir gouverneur. Vous semblez vouloir combler un vide d'après ce que m'a signifié le directeur Herklir. Je me trompe ?
- Nous pensons tous à l'avenir de l'Empire. Il se trouve que celui-ci ne survivra pas à l'absence de leadership. C'est ce sujet que je voudrai aborder avec vous.
- Et vous voudriez être ce leader... Vous êtes bien présomptueux d'être aussi direct.
- Je parlais de leadership, je n'aspire aucunement à m'emparer de la place de leader. Celui-ci doit être désigné par un collège. Mais...
- L'assemblée étant décimée, il ne reste rien... ?
- Vous avez compris. Mais les patriotes, comme moi, comme vous, qui ont à cœur l'avenir de notre nation doivent passer à l'offensive et convoquer la dernière source de légitimité : l'armée étant discréditée depuis la guerre civile, l'assemblée exterminée, seuls les gouverneurs régionaux sont à même de constituer un collège électoral afin de désigner le nouveau leader impérial.
- Votre raisonnement politique se tient. La logique institutionnelle aussi. Comment souhaitez-vous procéder ?
- Sur Yaga Minor. Je veux votre canal, une transmission en direct dans tout l'Empire.
Trachta allait marquer un coup médiatique qui devait assurer le rôle d'électro-choc afin de mettre fin à cette apathie politique qui était tombée sur l'Empire. Une forme de lassitude bien compréhensible après une guerre civile, une succession éphémère et un vide politique...
Le renouveau politique commença. Une transmission spéciale de l'HoloVision interrompit tous les programmes en cours. Trachta à une tribune s'exprimait au nom de l'Empire sans tête av
Mais la sécurité, c'était lui. Les médias, lui. Le progressisme, toujours lui. Le symbole de l'autorité, lui. Une forme de légitimité morale, encore lui. Mais le pouvoir ? Uniquement si la providence lui sera favorable. Ce vide de pouvoir au sein de Bastion commençait à donner de mauvaises idées à beaucoup de gens : les gouverneurs, les Moffs, les Grands Moffs. Car dans l'esprit de Trachta, seul ce dernier était le garant, la racine de l'Empire.
Il est dit que le pouvoir est au bout du fusil, mais tout pouvoir se conquiert avec un l'assentiment honnête, intéressé ou résigné des vassaux. Le sang ne fait pas tout, ne peut tout faire... Et surtout rien ne se fait seul.
Rassembler une équipe dirigeante n'est pas une chose si aisée. Dans le cas de Trachta, rassembler des fidèles de haut-rang pouvait s'envisager, et peut-être cela aurait-il suffit au prix de lobbying et d'ultimes luttes internes. Mais le but de Trachta était de rassembler l'Empire, ses composantes, ses hommes, ses rares nuances officieuses au sein d'un nouvel appareil politique reconstitué, toujours dans la tradition impériale, bien entendu.
Première chose les médias.
Les médias de l'Empire étaient fondus dans un seul organisme : l'Imperial Holovision (IH). Un organisme puissant qui était dirigé par Mahd Windcaller, une technocrate loyale à l'idée impériale et suffisamment intelligente pour comprendre que l'Empire ne pouvait se passer d'une direction, uniqe ou collective qui assurerait la bonne gouvernance. Trachta, de retour sur Bastion, capitale et siège de l'IH lui demanda une entrevue.
- Gouverneur.
- Madame.
- Je vous vois venir gouverneur. Vous semblez vouloir combler un vide d'après ce que m'a signifié le directeur Herklir. Je me trompe ?
- Nous pensons tous à l'avenir de l'Empire. Il se trouve que celui-ci ne survivra pas à l'absence de leadership. C'est ce sujet que je voudrai aborder avec vous.
- Et vous voudriez être ce leader... Vous êtes bien présomptueux d'être aussi direct.
- Je parlais de leadership, je n'aspire aucunement à m'emparer de la place de leader. Celui-ci doit être désigné par un collège. Mais...
- L'assemblée étant décimée, il ne reste rien... ?
- Vous avez compris. Mais les patriotes, comme moi, comme vous, qui ont à cœur l'avenir de notre nation doivent passer à l'offensive et convoquer la dernière source de légitimité : l'armée étant discréditée depuis la guerre civile, l'assemblée exterminée, seuls les gouverneurs régionaux sont à même de constituer un collège électoral afin de désigner le nouveau leader impérial.
- Votre raisonnement politique se tient. La logique institutionnelle aussi. Comment souhaitez-vous procéder ?
- Sur Yaga Minor. Je veux votre canal, une transmission en direct dans tout l'Empire.
Trachta allait marquer un coup médiatique qui devait assurer le rôle d'électro-choc afin de mettre fin à cette apathie politique qui était tombée sur l'Empire. Une forme de lassitude bien compréhensible après une guerre civile, une succession éphémère et un vide politique...
Le renouveau politique commença. Une transmission spéciale de l'HoloVision interrompit tous les programmes en cours. Trachta à une tribune s'exprimait au nom de l'Empire sans tête av
Citoyens. Soldats. Gouverneurs.
Je m'adresse à vous depuis Yaga Minor en mon nom propre, celui d'un serviteur continu et loyal de l'Empire depuis ses débuts. Vous m'avez vu à l'avant garde de bien des combats : militaires, diplomatiques ou plus récemment politiques. Mais aujourd'hui, il n'est ni question de campagne militaire, ni de traité diplomatique et encore moins d'élection parlementaire. Il est question de vous, citoyens impériaux, soldats de l'Empire, gouverneurs des mondes pacifiés.
Plus simplement, de ce que vous voulez pour l'Empire, de ce que vous avez voulu par le passé pour lui qui l'a amené à être ce qu'il est aujourd'hui : un édifice au bord de l'écroulement.
Aujourd'hui, je vous livre la vérité. Libre à vous de la refuser. Il est vrai que le mensonge est une chose nécessaire à ceux pour qui la vérité est trop pénible à croire. Entendez-ceci.
L'Empire est une nation qui n'a pas pu accomplir son but, je parle bien de l'unification de la galaxie.
Le but véritable de cet empire, comme celui de l'Ancienne République en son temps, furent d'organiser une vie politique galactique cohérente, une pacification des mondes hostiles et la résolution des conflits internes. La République faillit par excès, par faiblesse. D'où l'avènement de l'Empire.
L'Empire et la République n'ont qu'un même but en réalité, et c'est un paradoxe, unifier la galaxie.
La protéger de menaces internes, mais aussi externes qu'elle a déjà connue et qu'elle peut de nouveau connaître. C'est pour cela que les précurseurs politiques de cet ensemble ont cru à juste titre que seul l'ultra-autoritarisme peut apporter une paix durable et une stabilité éternelle. Seulement, le péché originel a été de croire que la conduite des affaires globales de l'Empire ne passait pas par votre consultation. D'abord, nous avons réduis en esclavage ceux que nous considérions il y a une décade comme des citoyens. Cette erreur fut corrigée, mais ses conséquences se font toujours sentir, encore aujourd'hui.
Sans doute, la crise de confiance, le manque de leadership, la succession d'autocrates et non de leaders, sont des spasmes de cet état d'esprit corrompu, comme le sont d'autres représentants de républiques ploutocratiques.
Que l'on ne s'y méprenne point : aucun régime n'est éternel. La République ne l'a été, pas plus que ne le sera l'Empire. Mais la roue de l'Histoire nous apprend une chose, la seule leçon immuable sans doute : les empires résistent mieux que les démocraties. Les empires dégénèrent moins que les républiques. Plus solides, elles peuvent se régénérer et nous l'avons déjà vu dans le passé. Nous sommes impériaux par instinct de survie, comme n'importe quel organisme. Nous croyons à la longévité des nations, des peuples, de la nécessité de gouverneur d'une façon intransigeante, ferme et désintéressée au nom des peuples entiers composant la Nation.
Oui, nous sommes autoritaires, vigoureux, comme l'est la vie, nous sommes sans pitié devant la faiblesse. Comme elle est sans pitié avec tout régime qui refuse la lutte pour sa survie. Nous n'avons que ce but : unifier la galaxie sous une même bannière... pour son bien.
Aujourd'hui, l'Empire est malade. Malade de lui-même. Falot et fatigué. Il n'y aucun échappatoire, si ce n'est que les patriotes prennent en main son destin pour le bien de la collectivité, de l'ensemble des citoyens unis sous une même bannière, sous un même hymne, un même uniforme et une même volonté de vivre ensemble. Cette ultime étape, où un empire renaît ou succombe à ses vices est arrivée aujourd'hui.
Je lance un appel direct aux forces vives de la Nation. Ceux qui contre vents et marées n'ont jamais tourné le dos à l'idéal impérial. Je proclame dès aujourd'hui un Comité de Salut de la Nation qui se réunira prochainement sur Yaga Minor afin de mettre en place les modalités de désignation des nouveaux représentants de l'Empire, la fondation des nouvelles institutions et la rédaction de la nouvelle constitution. Toutes ces actions politiques se feront avec l'accord des citoyens de l'Empire.
Un nouveau contrat doit se former entre les citoyens et les futurs dirigeants de l'Empire, basé sur l'Ordre et le Progrès.
Gloire à un nouvel empire.