- jeu. 21 juin 2018 17:48
#33007
Le village des Massassi était un vaste ensemble sur plusieurs dizaines de mètres de huttes tribales construites majoritairement à partir du bois et de la pierre de Yavin 4. Les structures semblaient tellement frêles qu'un simple coup de vent aurait pu les emporter en entier et rien laisser derrière lui. Mais cette apparence était trompeuse car s'ils avaient régressés jusqu'à n'être plus que des brutes, ces créatures n'avaient pas totalement perdu leurs capacités cognitives.
Jadis, du temps de l'ancien Empire Sith, les Massassi étaient la caste guerrière de leur société, féroces et puissants, d'une loyauté irréprochable envers leurs suzerains tout-puissants et cruels avec ceux qui leur étaient inférieurs. Ils avaient également constitué dans une moindre mesure la caste des ouvriers et artisans (bien que ce rôle précis ait plutôt échu aux prêtres Sith). Le temps et les expériences de Naga Sadow leur avaient beaucoup pris pour ne laisser quasiment que leur férocité et leur sauvagerie naturelles mais avaient laissé un minimum d'intelligence.
Juste assez, pas plus, pas moins.
Comme toute tribu retournée à l'état sauvage et presque animal, les Massassi obéissaient tous à un chef unique qui s'appuyait sur un cercle rapproché de champions et de parents plus ou moins proches, lui assurant une mainmise sans concession sur l'ensemble de sa meute. L'alpha ne le restait que tant que nul n'était assez fou - ou fort - pour le défier et le vaincre. Le principe de sélection naturelle n'avait jamais été plus vrai que chez les Sith et jamais n'avait-il été autant respecté malgré le passage du temps que par les Massassi.
Lorsqu'elle revint à elle, Varadesh était dans une hutte à l'odeur infecte. Un feu ronflait tout doucement à 3 mètres d'elle sur le sol, jetant une lumière suffisante sur le reste de la hutte pour qu'elle voie un peu ou elle avait fini. Et ce qu'elle vit ne la rassura guère. Un chaudron en bronze très usé par le temps chauffait au-dessus du feu, elle renifla et comprit alors. C'était de là que venait cette odeur infâme. Puis elle regarda autour d'elle et ce fut clair : des cadavres d'animaux locaux qu'elle ne connaissait pas et même 2 cadavres d'humains. Voilà qui était bien curieux et en même temps de mauvaise augure.
Visiblement ces créatures avaient des tendances carnivores plutôt portées vers le cannibalisme. Voilà qui était très fâcheux, elle n'avait pas vraiment prévu de servir de casse-croûte ou de repas de la victoire pour des arriérés fous furieux. Elle tenta de se concentrer pour essayer de contacter Ranath mais constata avec stupeur qu'elle n'y arrivait pas. Quelque chose semblait presque dévorer ses appels télépathiques à travers la Force. Encore un mystère intriguant auquel elle ne pourrait répondre qu'une fois tirée de ce pétrin. Elle tenta de bouger, ses mains étaient attachées derrière son dos solidement et son sabre lui avait été pris.
Elle avait sacrément intérêt à retrouver ce sabre ou la Mirialan allait lui faire la peau pour cet affront. Ce serait dommage d'éviter de finir en dîner pour se retrouver face à une Dame Sombre enragée par la perte de son bien. Le sabre n'était pourtant pas bien loin, il était juste près de l'entrée de la hutte, reposant lui aussi attaché sur un genre de meuble, si on pouvait qualifier ça comme ça. La télékinésie n'était pas son fort, sans compter qu'elle sentait encore cette étrange sensation d'engourdissement de ses sens.
Puis le rabat de peau de la hutte fut repoussé et un Massassi entra, la fixant de ses gros yeux colériques et grognant dans une langue qu'elle ne comprenait pas. Vraiment, les choses ne semblaient pas prêtes de s'arranger, surtout avec cette pression sur son esprit qui l'empêchait de se concentrer pour se tirer de ce mauvais pas.
Lorsque la Mirialan fut conduite bon gré mal gré par son infortuné prisonnier jusqu'au village, elle sentit les regards hostiles des habitants jusqu'à ce qu'il l'amène à un Massassi encore plus grand, massif et mauvais que les autres. C'était une brute de près de 2m50 de haut, aux muscles démesurés et aux griffes plus tranchantes qu'une lame d'acier, maniant une lourde lame à 2 mains, celles qu'affectionnaient les anciens Seigneurs Sith de l'Empire. Elle ressemblait vaguement à l'image de la lame d'Ajunta Pall telle qu'elle était représentée dans son holocron. Le guerrier et le prisonnier conversèrent dans leurs grognements irritants et incompréhensibles puis le verdict tomba.
D’accord. Dratmath va tuer toi.
Lentement, comme s'ils obéissaient à un ordre muet, tout les Massassi de la tribu se rassemblèrent en un cercle parfait autour de la place qu'occupait la Mirialan. Tout autour d'elle n'était que visages animaux et emplis d'une colère à peine dissimulée, une vilaine étincelle luisant dans leurs yeux. Puis l'hetman pénétra dans le cercle et se mit à rugir d'une voix tonitruante, marquant ainsi son acceptation du défi que l'intruse lui posait. On envoya chercher son apprentie pour lui montrer son état, elle devait être, avec la vie de Ranath, l'enjeu de leur affrontement. La Pantoran boitait légèrement, maintenue debout par la prise implacable des 2 guerriers. Elles n'eurent cependant droit qu'à un seul échange visuel avant que d'un geste, le chef la renvoya ou on l'avait enfermée.
Dratmath va déchirer chair de tes os !
Sans plus attendre et faisant preuve d'une vitesse impossible vu sa masse, l'hetman se jeta sur la Sith, frappant avec une violence sourde de son arme redoutable. Le combat avait débuté et ne s'achèverait qu'avec la mort ou la défaite du vaincu. Autour, les Massassi se mettaient à gronder et à se taper sur les clavicules, entonnant un chant guerrier pour encourager leur chef. Pourtant, il n'y avait pas que ces simples cris qui motivaient le chef. La Dame Sombre pouvait le sentir, le Côté Obscur était à l'oeuvre. Subtilement, quelqu'un prêtait sa force au chef pour s'assurer qu'elle n'ait aucune chance de s'en sortir.
De retour dans la hutte, ou Varadesh ne cessait de se tortiller de son mieux possible pour essayer de se libérer. Dès le moment ou elle avait vu son Maître et tout ces sauvages, elle avait compris que quelque chose allait se passer. A présent qu'elle entendait ces cris et ces bruits caractéristiques du métal contre le métal, elle savait que Ranath devait être engagée dans un duel à mort. Et il était hors de question qu'elle reste sans rien faire à part jouer la demoiselle en détresse, le boulet encombrant, merci bien. Mais pour ça, il fallait qu'elle se libère de ses liens.
La tâche lui paraissait impossible vu sa situation et d'autant plus qu'elle ne pouvait user de la Force pour s'en sortir. A nouveau elle tenta de se concentrer, faisant appel au Côté Obscur. Allez ma petite, tu ne vas quand même pas encore faire honte à ton maître, ça suffit les conneries bon sang ! Alors elle le ressentit. Le pouvoir coulait en elle, amplifié par sa colère et son agacement de la situation. Elle fut étonnée avant de se rendre compte que le pouvoir qui l'avait jusque-là muselée semblait ne plus être là. Et s'il n'était plus concentré sur elle, alors il ne pouvait être que...
Pas de temps à perdre, il fallait qu'elle se dépêche. Si elle avait raison, Ranath risquait bien d'avoir besoin d'un peu d'aide en fin de compte. Forte de près d'un an de pratique, l'apprentie savait maintenant concentrer son pouvoir pour en user comme elle le souhaitait. Elle disparut, ne laissant derrière que des liens maintenant vides, et atterrit... Dans le chaudron. Elle recracha une partie de la mixture qu'elle avait avalé par inadvertance et sortit aussi vite que possible, jurant à pleins poumons. Ce maudit pouvoir inconnu avait tout de même encore assez d'influence dans un grand rayon d'action et avait perturbé sa concentration.
Dégoulinante d'une matière probablement pas très ragoûtante, elle ramassa le sabre laser et sortit précipitamment dans la nuit de Yavin puis s'arrêta net. Non loin de là, le cercle des villageois l'empêchait de voir quoi que ce soit. En revanche, en position un peu surélevée par rapport à l'estrade ou se tenait le duel, un très vieux Massassi vêtu de lourdes robes avait les yeux fermés et semblait méditer. Elle remarqua les étranges talismans qu'il portait et songea que ce devait être le chaman de la tribu. Un praticien du Côté Obscur comme elles, peut-être même la source de ce champ étrange qui perturbait ses pouvoirs.
Sans attendre, Varadesh se mit à courir aussi vite que possible pour essayer de l'atteindre. Puis elle se stoppa, si elle se faisait repérer de quelque manière que ce soit, elle n'était pas sûre de la réaction des locaux mais il y avait fort à parier qu'ils le prendraient mal. Or, affronter autant de ces créatures à 2 risquait d'être un poil difficile actuellement. Il fallait ruser, elle devait essayer d'être discrète au moins jusqu'à s'être débarrassée du chaman. L'apprentie y alla donc plus doucement tout en concentrant de nouveau son pouvoir pour tromper les sens des villageois proches, leur apposant le Voile sur les yeux pour qu'ils ne la voient pas si jamais ils se retournaient dans sa direction.
En l'état actuel des choses, sa maîtrise du Voile était trop légère pour qu'il ne puisse agir sur plus de quelques-uns sur la quarantaine proche. Il fallait donc espérer qu'il n'allait pas arriver un fâcheux incident. Son plan reposait là-dessus. Le Voile n'agissait en revanche pas sur Ranath qui, si elle avait une seconde de paix pour voir au-delà de la foule ou dans la direction du chaman, reconnaîtrait la silhouette à moitié voûtée entre mille, sa peau bleue sublimée par les rayons de la lune nocturne de Yavin.
Tiens bon Maître... Encore quelques instants de plus et tu auras une occasion pour en finir...
Le village des Massassi était un vaste ensemble sur plusieurs dizaines de mètres de huttes tribales construites majoritairement à partir du bois et de la pierre de Yavin 4. Les structures semblaient tellement frêles qu'un simple coup de vent aurait pu les emporter en entier et rien laisser derrière lui. Mais cette apparence était trompeuse car s'ils avaient régressés jusqu'à n'être plus que des brutes, ces créatures n'avaient pas totalement perdu leurs capacités cognitives.
Jadis, du temps de l'ancien Empire Sith, les Massassi étaient la caste guerrière de leur société, féroces et puissants, d'une loyauté irréprochable envers leurs suzerains tout-puissants et cruels avec ceux qui leur étaient inférieurs. Ils avaient également constitué dans une moindre mesure la caste des ouvriers et artisans (bien que ce rôle précis ait plutôt échu aux prêtres Sith). Le temps et les expériences de Naga Sadow leur avaient beaucoup pris pour ne laisser quasiment que leur férocité et leur sauvagerie naturelles mais avaient laissé un minimum d'intelligence.
Juste assez, pas plus, pas moins.
Comme toute tribu retournée à l'état sauvage et presque animal, les Massassi obéissaient tous à un chef unique qui s'appuyait sur un cercle rapproché de champions et de parents plus ou moins proches, lui assurant une mainmise sans concession sur l'ensemble de sa meute. L'alpha ne le restait que tant que nul n'était assez fou - ou fort - pour le défier et le vaincre. Le principe de sélection naturelle n'avait jamais été plus vrai que chez les Sith et jamais n'avait-il été autant respecté malgré le passage du temps que par les Massassi.
Lorsqu'elle revint à elle, Varadesh était dans une hutte à l'odeur infecte. Un feu ronflait tout doucement à 3 mètres d'elle sur le sol, jetant une lumière suffisante sur le reste de la hutte pour qu'elle voie un peu ou elle avait fini. Et ce qu'elle vit ne la rassura guère. Un chaudron en bronze très usé par le temps chauffait au-dessus du feu, elle renifla et comprit alors. C'était de là que venait cette odeur infâme. Puis elle regarda autour d'elle et ce fut clair : des cadavres d'animaux locaux qu'elle ne connaissait pas et même 2 cadavres d'humains. Voilà qui était bien curieux et en même temps de mauvaise augure.
Visiblement ces créatures avaient des tendances carnivores plutôt portées vers le cannibalisme. Voilà qui était très fâcheux, elle n'avait pas vraiment prévu de servir de casse-croûte ou de repas de la victoire pour des arriérés fous furieux. Elle tenta de se concentrer pour essayer de contacter Ranath mais constata avec stupeur qu'elle n'y arrivait pas. Quelque chose semblait presque dévorer ses appels télépathiques à travers la Force. Encore un mystère intriguant auquel elle ne pourrait répondre qu'une fois tirée de ce pétrin. Elle tenta de bouger, ses mains étaient attachées derrière son dos solidement et son sabre lui avait été pris.
Elle avait sacrément intérêt à retrouver ce sabre ou la Mirialan allait lui faire la peau pour cet affront. Ce serait dommage d'éviter de finir en dîner pour se retrouver face à une Dame Sombre enragée par la perte de son bien. Le sabre n'était pourtant pas bien loin, il était juste près de l'entrée de la hutte, reposant lui aussi attaché sur un genre de meuble, si on pouvait qualifier ça comme ça. La télékinésie n'était pas son fort, sans compter qu'elle sentait encore cette étrange sensation d'engourdissement de ses sens.
Puis le rabat de peau de la hutte fut repoussé et un Massassi entra, la fixant de ses gros yeux colériques et grognant dans une langue qu'elle ne comprenait pas. Vraiment, les choses ne semblaient pas prêtes de s'arranger, surtout avec cette pression sur son esprit qui l'empêchait de se concentrer pour se tirer de ce mauvais pas.
Lorsque la Mirialan fut conduite bon gré mal gré par son infortuné prisonnier jusqu'au village, elle sentit les regards hostiles des habitants jusqu'à ce qu'il l'amène à un Massassi encore plus grand, massif et mauvais que les autres. C'était une brute de près de 2m50 de haut, aux muscles démesurés et aux griffes plus tranchantes qu'une lame d'acier, maniant une lourde lame à 2 mains, celles qu'affectionnaient les anciens Seigneurs Sith de l'Empire. Elle ressemblait vaguement à l'image de la lame d'Ajunta Pall telle qu'elle était représentée dans son holocron. Le guerrier et le prisonnier conversèrent dans leurs grognements irritants et incompréhensibles puis le verdict tomba.
D’accord. Dratmath va tuer toi.
Lentement, comme s'ils obéissaient à un ordre muet, tout les Massassi de la tribu se rassemblèrent en un cercle parfait autour de la place qu'occupait la Mirialan. Tout autour d'elle n'était que visages animaux et emplis d'une colère à peine dissimulée, une vilaine étincelle luisant dans leurs yeux. Puis l'hetman pénétra dans le cercle et se mit à rugir d'une voix tonitruante, marquant ainsi son acceptation du défi que l'intruse lui posait. On envoya chercher son apprentie pour lui montrer son état, elle devait être, avec la vie de Ranath, l'enjeu de leur affrontement. La Pantoran boitait légèrement, maintenue debout par la prise implacable des 2 guerriers. Elles n'eurent cependant droit qu'à un seul échange visuel avant que d'un geste, le chef la renvoya ou on l'avait enfermée.
Dratmath va déchirer chair de tes os !
Sans plus attendre et faisant preuve d'une vitesse impossible vu sa masse, l'hetman se jeta sur la Sith, frappant avec une violence sourde de son arme redoutable. Le combat avait débuté et ne s'achèverait qu'avec la mort ou la défaite du vaincu. Autour, les Massassi se mettaient à gronder et à se taper sur les clavicules, entonnant un chant guerrier pour encourager leur chef. Pourtant, il n'y avait pas que ces simples cris qui motivaient le chef. La Dame Sombre pouvait le sentir, le Côté Obscur était à l'oeuvre. Subtilement, quelqu'un prêtait sa force au chef pour s'assurer qu'elle n'ait aucune chance de s'en sortir.
De retour dans la hutte, ou Varadesh ne cessait de se tortiller de son mieux possible pour essayer de se libérer. Dès le moment ou elle avait vu son Maître et tout ces sauvages, elle avait compris que quelque chose allait se passer. A présent qu'elle entendait ces cris et ces bruits caractéristiques du métal contre le métal, elle savait que Ranath devait être engagée dans un duel à mort. Et il était hors de question qu'elle reste sans rien faire à part jouer la demoiselle en détresse, le boulet encombrant, merci bien. Mais pour ça, il fallait qu'elle se libère de ses liens.
La tâche lui paraissait impossible vu sa situation et d'autant plus qu'elle ne pouvait user de la Force pour s'en sortir. A nouveau elle tenta de se concentrer, faisant appel au Côté Obscur. Allez ma petite, tu ne vas quand même pas encore faire honte à ton maître, ça suffit les conneries bon sang ! Alors elle le ressentit. Le pouvoir coulait en elle, amplifié par sa colère et son agacement de la situation. Elle fut étonnée avant de se rendre compte que le pouvoir qui l'avait jusque-là muselée semblait ne plus être là. Et s'il n'était plus concentré sur elle, alors il ne pouvait être que...
Pas de temps à perdre, il fallait qu'elle se dépêche. Si elle avait raison, Ranath risquait bien d'avoir besoin d'un peu d'aide en fin de compte. Forte de près d'un an de pratique, l'apprentie savait maintenant concentrer son pouvoir pour en user comme elle le souhaitait. Elle disparut, ne laissant derrière que des liens maintenant vides, et atterrit... Dans le chaudron. Elle recracha une partie de la mixture qu'elle avait avalé par inadvertance et sortit aussi vite que possible, jurant à pleins poumons. Ce maudit pouvoir inconnu avait tout de même encore assez d'influence dans un grand rayon d'action et avait perturbé sa concentration.
Dégoulinante d'une matière probablement pas très ragoûtante, elle ramassa le sabre laser et sortit précipitamment dans la nuit de Yavin puis s'arrêta net. Non loin de là, le cercle des villageois l'empêchait de voir quoi que ce soit. En revanche, en position un peu surélevée par rapport à l'estrade ou se tenait le duel, un très vieux Massassi vêtu de lourdes robes avait les yeux fermés et semblait méditer. Elle remarqua les étranges talismans qu'il portait et songea que ce devait être le chaman de la tribu. Un praticien du Côté Obscur comme elles, peut-être même la source de ce champ étrange qui perturbait ses pouvoirs.
Sans attendre, Varadesh se mit à courir aussi vite que possible pour essayer de l'atteindre. Puis elle se stoppa, si elle se faisait repérer de quelque manière que ce soit, elle n'était pas sûre de la réaction des locaux mais il y avait fort à parier qu'ils le prendraient mal. Or, affronter autant de ces créatures à 2 risquait d'être un poil difficile actuellement. Il fallait ruser, elle devait essayer d'être discrète au moins jusqu'à s'être débarrassée du chaman. L'apprentie y alla donc plus doucement tout en concentrant de nouveau son pouvoir pour tromper les sens des villageois proches, leur apposant le Voile sur les yeux pour qu'ils ne la voient pas si jamais ils se retournaient dans sa direction.
En l'état actuel des choses, sa maîtrise du Voile était trop légère pour qu'il ne puisse agir sur plus de quelques-uns sur la quarantaine proche. Il fallait donc espérer qu'il n'allait pas arriver un fâcheux incident. Son plan reposait là-dessus. Le Voile n'agissait en revanche pas sur Ranath qui, si elle avait une seconde de paix pour voir au-delà de la foule ou dans la direction du chaman, reconnaîtrait la silhouette à moitié voûtée entre mille, sa peau bleue sublimée par les rayons de la lune nocturne de Yavin.
Tiens bon Maître... Encore quelques instants de plus et tu auras une occasion pour en finir...