- lun. 30 avr. 2018 07:30
#32521
Tout aurait pu bien se finir. Jeunes fiancés, à l’aube d’une nouvelle vie qui s’annonçait plus joyeuse que jamais. Bientôt parents, bientôt Monarques. La vie leur tendait les bras, mais pourtant, ce n’est pas le long de ce fleuve tranquille que tout cela se finit. Helera s’était finalement endormie au creux du prince, bien évidemment habillée. Parce qu’il y avait des choses que l’on ne pouvait pas faire en haute montagne. Parce que l’instant était trop intense, trop magique, pour le frustrer par des mouvements de bassin. Elle ne l’avait pas entendu venir. Magie ? Ou tout simplement déconcentration. Pouvait-on blâmer à la vigilance d’avoir été dupée par l’amour ? Chacun aurait à dire là-dessus, cela n’en faisait aucun doute. En revanche, le résultat était le même. L’acier trancha, net. Le sang gicla, envoyé par les artères cisaillées, dans des directions où la très forte pression le permettait. A quoi pensait-on dans ces cas-là ? Pas à grand-chose. La surprise, la douleur, la chaleur du sang qui se vidait, qui s’infiltrait là où il ne devait pas, remplissant ses poches respiratoires. Quelques gazouillis, et tout fut fini. Il n’y avait pas de romantisme ni d’amour dans ce genre d’acte. On ne se prenait pas la main quand le dernier instant était venu, on ne se réunissait pas quand la lame transperçait. On ne se posait qu’une seule question. Et après ? Personne ne donnerait la réponse, et l’on s’éteignait, seul.
C’est sans doute ce qui fit que le réveil fut si brutal. Helera reprit sa respiration et cracha ses poumons, tout l’air que le rêve avait enveloppé. On frappait, elle ne répondit pas. La sueur perlait de son front, et elle se leva dans une panique latente. Première chose à vérifier, son ventre. D’abord une auscultation visuelle. Rien. Puis, par la Force, essayant de toucher l’esprit de ses enfants. En vie, dormant toujours. Un premier soulagement. Puis, direction Althar, qui dormait toujours. Sans lui demander son avis, elle plaça une main sur son front et ferma les yeux. La vie était toujours là également. En récompense, elle déposa un baiser sur sa joue. Puis finalement, elle se leva, encore habillée, puis se dirigea vers la porte. Loran était là, demandant si tout allait bien. Helera fronça les sourcils.
« Crier ? Je n’ai … »
Le flash, la détonation dans son esprit. Ils étaient dans la montagne, la veille. Ils s’étaient endormis dans la montagne, l’un contre l’autre, juste après qu’il ait fait sa demande en mariage. Cela recommençait, encore.
« Non … »
Helera eut un mouvement de recul. Son sang ne fit qu’un tour. C’était le deuxième depuis ce matin. Cela n’était annonciatrice que d’une seule chose, ils n’étaient pas là où ils devaient être. Les avait on transporté ? Etaient-ils descendus de manière hypnotique ? Non, ce n’était pas possible, dans la nuit, avec le froid et le vent. Elle rêvait encore ? Ou pire, on l’avait forcé à se tenir dans ce rêve. La maintenait-on dans cet état ? A quelles fins ? Et le couteau ? Si cela était effectivement le cas, alors ses enfants étaient probablement en danger. Si son corps n’était pas maintenu au chaud, ils mourraient les premiers. La panique, l’hystérie. Puis, autre détonation mentale. D’un mouvement de la main, elle attira son sabre laser et se retourna vers Loran.
« Le château est vide. Tu ne viens jamais ici. On discute par holo le plus souvent. Comment aurais tu pu entendre crier ? Et ne me sors pas l’excuse de la Force, ce n’est pas possible. Un tel cri ne peut se produire. »
Puis vint la justification, au cas où elle se trompait.
« Hier nous étions dans la montagne. Nous ne sommes pas redescendus, mais nous nous réveillons ici. Ou alors je me réveille. Peut-être Althar n’est-il même pas le vrai, mais une représentation de mon esprit, tout comme toi. Tu sais combien de fois j’ai dû avoir à faire au Rêve ? Combien de fois m’a-t-on imposé des visions ? Combien de fois j’ai été transporté dans des endroits où j’ai revu mes regrets ? A chaque fois je les ai tués, encore et encore. »
Son cœur battait la chamade, tandis que l’anxiété l’avait totalement envahit. Elle ne se sentait pas bien du tout et savoir qu’Althar pouvait également être à l’affut du froid ne la rassurait pas du tout. Comment quelque chose aurait pu venir sur Nelvaan. Une flotte mouillait en orbite constamment. Un camouflage ? Oui, mais Nelvaan avait comme caractéristique principale qu’elle était froide. Les scanners thermiques auraient tôt fait la différence et aurait pu tracer un tel vaisseau. Rien ne pouvait entrer ici sans qu’elle ne soit avertie, ou au moins par la Force. Que faire ? Une immersion dans la Force, comprendre peut être ce qu’il s’est passé ? Oui, mais pas tout de suite.
« Si tu es bien celui que tu prétends être, envoie des pisteurs dans la montagne. Je vais t'envoyer les coordonnées. »
« Mais je … »
« C’est un ordre ! Je ne suis pas d’humeur. »
Des petites lueurs blanchâtres dansaient dans le fond de ses yeux. La colère et l’énervement était au rendez-vous, et surtout l’hystérie. Tout cela était mauvais pour les enfants, sauf que ses enfants n’étaient peut-être même pas ceux qu’elle avait dans le ventre. Ou peut être que si ? Comment savoir ?! Dans le doute, elle activa sa communication au poignet vers la flotte.
« Khazar à Alpha 1. Confirmation que tout est tranquille. »
Quelques secondes.
« Confirmation Madame, rien à signaler. »
« Merde ! »
Que faire, que faire ? Des allées retours dans leur petit appartement à réfléchir à un moyen de sortir de ce pétrin. Il fallait se calmer. Falloir, encore une belle connerie de la langue. Helera se laissa tomber sur le sol puis se plaça en position assise. Elle ferma les yeux et médita, tentant à la fois de se calmer, mais surtout de comprendre ce qu’il se passait.
C’est sans doute ce qui fit que le réveil fut si brutal. Helera reprit sa respiration et cracha ses poumons, tout l’air que le rêve avait enveloppé. On frappait, elle ne répondit pas. La sueur perlait de son front, et elle se leva dans une panique latente. Première chose à vérifier, son ventre. D’abord une auscultation visuelle. Rien. Puis, par la Force, essayant de toucher l’esprit de ses enfants. En vie, dormant toujours. Un premier soulagement. Puis, direction Althar, qui dormait toujours. Sans lui demander son avis, elle plaça une main sur son front et ferma les yeux. La vie était toujours là également. En récompense, elle déposa un baiser sur sa joue. Puis finalement, elle se leva, encore habillée, puis se dirigea vers la porte. Loran était là, demandant si tout allait bien. Helera fronça les sourcils.
« Crier ? Je n’ai … »
Le flash, la détonation dans son esprit. Ils étaient dans la montagne, la veille. Ils s’étaient endormis dans la montagne, l’un contre l’autre, juste après qu’il ait fait sa demande en mariage. Cela recommençait, encore.
« Non … »
Helera eut un mouvement de recul. Son sang ne fit qu’un tour. C’était le deuxième depuis ce matin. Cela n’était annonciatrice que d’une seule chose, ils n’étaient pas là où ils devaient être. Les avait on transporté ? Etaient-ils descendus de manière hypnotique ? Non, ce n’était pas possible, dans la nuit, avec le froid et le vent. Elle rêvait encore ? Ou pire, on l’avait forcé à se tenir dans ce rêve. La maintenait-on dans cet état ? A quelles fins ? Et le couteau ? Si cela était effectivement le cas, alors ses enfants étaient probablement en danger. Si son corps n’était pas maintenu au chaud, ils mourraient les premiers. La panique, l’hystérie. Puis, autre détonation mentale. D’un mouvement de la main, elle attira son sabre laser et se retourna vers Loran.
« Le château est vide. Tu ne viens jamais ici. On discute par holo le plus souvent. Comment aurais tu pu entendre crier ? Et ne me sors pas l’excuse de la Force, ce n’est pas possible. Un tel cri ne peut se produire. »
Puis vint la justification, au cas où elle se trompait.
« Hier nous étions dans la montagne. Nous ne sommes pas redescendus, mais nous nous réveillons ici. Ou alors je me réveille. Peut-être Althar n’est-il même pas le vrai, mais une représentation de mon esprit, tout comme toi. Tu sais combien de fois j’ai dû avoir à faire au Rêve ? Combien de fois m’a-t-on imposé des visions ? Combien de fois j’ai été transporté dans des endroits où j’ai revu mes regrets ? A chaque fois je les ai tués, encore et encore. »
Son cœur battait la chamade, tandis que l’anxiété l’avait totalement envahit. Elle ne se sentait pas bien du tout et savoir qu’Althar pouvait également être à l’affut du froid ne la rassurait pas du tout. Comment quelque chose aurait pu venir sur Nelvaan. Une flotte mouillait en orbite constamment. Un camouflage ? Oui, mais Nelvaan avait comme caractéristique principale qu’elle était froide. Les scanners thermiques auraient tôt fait la différence et aurait pu tracer un tel vaisseau. Rien ne pouvait entrer ici sans qu’elle ne soit avertie, ou au moins par la Force. Que faire ? Une immersion dans la Force, comprendre peut être ce qu’il s’est passé ? Oui, mais pas tout de suite.
« Si tu es bien celui que tu prétends être, envoie des pisteurs dans la montagne. Je vais t'envoyer les coordonnées. »
« Mais je … »
« C’est un ordre ! Je ne suis pas d’humeur. »
Des petites lueurs blanchâtres dansaient dans le fond de ses yeux. La colère et l’énervement était au rendez-vous, et surtout l’hystérie. Tout cela était mauvais pour les enfants, sauf que ses enfants n’étaient peut-être même pas ceux qu’elle avait dans le ventre. Ou peut être que si ? Comment savoir ?! Dans le doute, elle activa sa communication au poignet vers la flotte.
« Khazar à Alpha 1. Confirmation que tout est tranquille. »
Quelques secondes.
« Confirmation Madame, rien à signaler. »
« Merde ! »
Que faire, que faire ? Des allées retours dans leur petit appartement à réfléchir à un moyen de sortir de ce pétrin. Il fallait se calmer. Falloir, encore une belle connerie de la langue. Helera se laissa tomber sur le sol puis se plaça en position assise. Elle ferma les yeux et médita, tentant à la fois de se calmer, mais surtout de comprendre ce qu’il se passait.