- lun. 10 juin 2019 08:30
#35612
Ambiance
Leur cible se terrait dans cette caserne qui n’avait pas à jalouser les pires bordels de Shaddaa. A la différence près qu’il n’y avait pas de filles. Pas beaucoup en tous cas. Tout le reste n’était que vétusté et dépravation structurel. Si le bâtiment tenait debout, ce n’était que grâce à l’accumulation de débris à sa base, assurant une stabilité précaire. Jeny avait exposé le plan retenu par la Dame Sombre, ou au moins pas controversé par cette dernière. Les deux femmes ne se parlaient presque que par onomatopées, par geste ou avec des regards tantôt de dédains, tantôt compréhensif. Une certaine proche distance était imposée, sans que ni l’une ni l’autre ne fasse un pas dans la direction de sa comparse. Ils étaient Sith, pensait la jeune humaine. Les Sith n’avaient pas d’amis. Qui plus est, ils se tuaient entre eux. Mya avait probablement peur que l’humaine ne la poignarde dans son sommeil. L’inverse pouvait être vraie également. Sauf que ce serait une délivrance plus qu’un préjudice, pour le fantôme de l’ordre Sith. Mya donna alors le signal.
Deux vaisseaux traversèrent le ciel à toute vitesse et fendirent le silence en un instant. Jeny les observa passer et se diriger vers l’horizon lointain, avant de disparaître, emmenant avec eux le bruit de leur présence. Son regard se perdit de nouveau sur le bâtiment et elle prit une grande inspiration, avant de produire ce son métallique agaçant. Les poings fermés, l’ombre s’était prise à tournoyer autour, s’affichant de plus en plus, transpirant de son armure.
« Quand j’étais petite, je voulais être une pilote de chasse. Etre une tête brûlée, prendre des risques. Confondre les étoiles entre elles. Je crois que ça aurait rendu mes parents fiers. »
Elle tourna légèrement la tête vers Mya, sans échanger la moindre expression faciale avec elle. Comment le pouvoir derrière ce masque ? Son attention se reporta vers le bâtiment et elle prononça quelques paroles impies. Les phrases de l’obscurité la plus pure, ancestrale, primordiale … L’ombre autour d’elle s’électrisa dans la pénombre de cette nuit noire. Elle fit un pas en avant, tandis que sa respiration avait augmenté en rythme. Bientôt, la cadence prenait le pas sur ses pulsations cardiaques. L’ombre l’entourait, l’engloutissait sous un épais nuage de poussière noir et mortel. Des tentacules démoniaques parfois s’en échappaient et se perdaient dans l’espace. De son casque sortit un grognement des enfers, à en faire trembler l’échine des plus téméraires. D’abord donner la peur, donner l’effroi de son passage. Imprégner la terre de l’obscurité. De la mort.
Deux soldats firent leur apparition sur le perron, dérangés par leurs propres sentiments. Ils jetèrent des regards de droite et de gauche, dans l’allée, sans percevoir ce qu’ils cherchaient. Quoi donc ? L’aube salvatrice qui apporterait avec elle l’espoir renaissant. Les lumières dans la rue sautèrent à ce moment-là, grésillèrent, implosèrent. L’ange de la mort était tapi dans sa propre existence. Vkoh de son nom tandis les mains vers l’avant, déchainant son flux de destruction et de malheur sur la bâtisse. De sa douleur naquit la rage, de la rage naquit la mort. Les soldats furent frappés les premiers, passant d’être de chaire, à êtres décharnés. La base de la structure fut rapidement rongée, comme du sucre dans de l’eau. Tout l’étage inférieur pulvérisé par une ombre tournoyante et insipide. Immatérielle et pourtant ravageuse. Les premiers tremblements de la pierre se firent entendre, avec eux les cris de stupeurs des locataires ahuris. Tout s’effondra dans la minute qui suivit.
Le chevalier de la mort laissa retomber ses mains sur ses flancs, haletant de son exercice.
« Je te laisse ton travail. » Lança-t-elle.
Ne pas marcher sur les plates-bandes de la verte était le maître mort. Et puis, il y avait bien assez de gens à tuer encore. Elle fit quelques pas dans les gravats, prenant soin de ne pas se tordre une cheville. Il y avait encore des pleurs, des gémissements et des appels à l’aide.
« Au secours », appela une voix dans le fin fond de la nuit.
A travers la fumée, Vkoh se dirigea vers la présence encore vivante. Son casque la protégeait des éléments extérieurs, et la fumée en faisait partie.
« Au secours », répéta-t-elle.
La présence se trouvait non loin d’elle, écrasée par une poutre trop grosse qui lui avait broyé les jambes. Elle battait l’air de ses mains et répétait sans cesse sa phrase. La vision de Vkoh fut bizarrement sa délivrance et elle s’agita dans tous les sens pour lui implorer de l’aider. Sans un bruit, la Sith nouvellement élue saisit une paroi et sans une once d’émotion la fit tomber sur lui, la plongeant dans le silence. Il y eut alors un cri de stupeur derrière elle. Une des victimes, témoin. Celle-là était un soldat en chemise de nuit, une barre de métal lui parcourant la poitrine et l’empêcha de bouger.
« Pitié », demanda-t-elle.
Jeny le regard un instant fondre en larme et sans plus de considération, leva son pied pour l’y exploser contre le crane du malheureux. Un par un, elle les tuerait tous. Patiemment.
Deux vaisseaux traversèrent le ciel à toute vitesse et fendirent le silence en un instant. Jeny les observa passer et se diriger vers l’horizon lointain, avant de disparaître, emmenant avec eux le bruit de leur présence. Son regard se perdit de nouveau sur le bâtiment et elle prit une grande inspiration, avant de produire ce son métallique agaçant. Les poings fermés, l’ombre s’était prise à tournoyer autour, s’affichant de plus en plus, transpirant de son armure.
« Quand j’étais petite, je voulais être une pilote de chasse. Etre une tête brûlée, prendre des risques. Confondre les étoiles entre elles. Je crois que ça aurait rendu mes parents fiers. »
Elle tourna légèrement la tête vers Mya, sans échanger la moindre expression faciale avec elle. Comment le pouvoir derrière ce masque ? Son attention se reporta vers le bâtiment et elle prononça quelques paroles impies. Les phrases de l’obscurité la plus pure, ancestrale, primordiale … L’ombre autour d’elle s’électrisa dans la pénombre de cette nuit noire. Elle fit un pas en avant, tandis que sa respiration avait augmenté en rythme. Bientôt, la cadence prenait le pas sur ses pulsations cardiaques. L’ombre l’entourait, l’engloutissait sous un épais nuage de poussière noir et mortel. Des tentacules démoniaques parfois s’en échappaient et se perdaient dans l’espace. De son casque sortit un grognement des enfers, à en faire trembler l’échine des plus téméraires. D’abord donner la peur, donner l’effroi de son passage. Imprégner la terre de l’obscurité. De la mort.
Deux soldats firent leur apparition sur le perron, dérangés par leurs propres sentiments. Ils jetèrent des regards de droite et de gauche, dans l’allée, sans percevoir ce qu’ils cherchaient. Quoi donc ? L’aube salvatrice qui apporterait avec elle l’espoir renaissant. Les lumières dans la rue sautèrent à ce moment-là, grésillèrent, implosèrent. L’ange de la mort était tapi dans sa propre existence. Vkoh de son nom tandis les mains vers l’avant, déchainant son flux de destruction et de malheur sur la bâtisse. De sa douleur naquit la rage, de la rage naquit la mort. Les soldats furent frappés les premiers, passant d’être de chaire, à êtres décharnés. La base de la structure fut rapidement rongée, comme du sucre dans de l’eau. Tout l’étage inférieur pulvérisé par une ombre tournoyante et insipide. Immatérielle et pourtant ravageuse. Les premiers tremblements de la pierre se firent entendre, avec eux les cris de stupeurs des locataires ahuris. Tout s’effondra dans la minute qui suivit.
Le chevalier de la mort laissa retomber ses mains sur ses flancs, haletant de son exercice.
« Je te laisse ton travail. » Lança-t-elle.
Ne pas marcher sur les plates-bandes de la verte était le maître mort. Et puis, il y avait bien assez de gens à tuer encore. Elle fit quelques pas dans les gravats, prenant soin de ne pas se tordre une cheville. Il y avait encore des pleurs, des gémissements et des appels à l’aide.
« Au secours », appela une voix dans le fin fond de la nuit.
A travers la fumée, Vkoh se dirigea vers la présence encore vivante. Son casque la protégeait des éléments extérieurs, et la fumée en faisait partie.
« Au secours », répéta-t-elle.
La présence se trouvait non loin d’elle, écrasée par une poutre trop grosse qui lui avait broyé les jambes. Elle battait l’air de ses mains et répétait sans cesse sa phrase. La vision de Vkoh fut bizarrement sa délivrance et elle s’agita dans tous les sens pour lui implorer de l’aider. Sans un bruit, la Sith nouvellement élue saisit une paroi et sans une once d’émotion la fit tomber sur lui, la plongeant dans le silence. Il y eut alors un cri de stupeur derrière elle. Une des victimes, témoin. Celle-là était un soldat en chemise de nuit, une barre de métal lui parcourant la poitrine et l’empêcha de bouger.
« Pitié », demanda-t-elle.
Jeny le regard un instant fondre en larme et sans plus de considération, leva son pied pour l’y exploser contre le crane du malheureux. Un par un, elle les tuerait tous. Patiemment.