- jeu. 5 déc. 2019 15:36
#36534
On dira ce qu'on voudra de la Pantoran, que c'est une vraie peste immature, une emmerdeuse de première, une fichue gamine un peu à côté de ses chaussures et bien trop belle pour son bien, on ne pourra en tout cas pas lui enlever qu'elle seule, entre tout les sagouins et les parvenus de la galaxie (oui, c'est un ego surdimensionné qu'elle a, comme tout bon Sith qui se respecte non mais), avait su ravir le cœur et la passion d'une des demoiselles les plus en vue des Colonies voire de la galaxie. Un triomphe qui en valait la peine et qui constituait une récompense en soi mais que le trophée qu'il - elle, en l'occurrence - représentait rendait encore plus délectable. Ce qui finirait certainement par devenir une relation plus malsaine et malheureuse était encore pour l'heure une amourette entre 2 jeunes filles ayant subi de lourdes tragédies par le passé.
Et c'était peut-être en cela que résidait la poésie de leur relation, de voir que malgré des caractères pas forcément compatibles, malgré des milieux, des éducations et des buts absolument opposés, subsistait en elles suffisamment de ce qu'on appelle la folie de la jeunesse pour les pousser à aller à contre-courant de leurs devoirs et obligations. Le pouvoir, politique pour l'une et mystique pour l'autre, qu'elles convoitaient pouvait peut-être bien les rapprocher mais en fin de compte, c'était bien ce besoin instinctif et frénétique de rattraper leur jeunesse perdue qui les avait liées, pour le meilleur et surtout pour le pire. Au fond, peut-être qu'elles sentaient déjà qu'un jour viendrait ou chacune apprendrait la vérité sur l'autre et alors, il n'en ressortirait rien de bon à tout les coups.
Mais pour l'heure, ici et maintenant, alors que les mains princières lui caressaient les cheveux, que la noble langue poursuivait inlassablement dans leurs bouches entremêlées dans le seul but de reprendre le petit-déjeuner qui lui avait été volé, Varadesh n'avait cure de tout cela. De ce futur malheureux qui déjà se profilait à l'horizon, de cette confrontation qui, comme celle qu'elle aurait avec son maître un jour, finirait probablement dans les larmes et le sang et n'offrirait que désillusion, tragédie et chagrin. Peu importait que cela finisse mal, ce qui comptait était d'en profiter maintenant. N'était-ce pas là une philosophie saine ? Bon, peut-être bien qu'elle se mariait mal avec les conceptions sith, encore que, mais on s'en fiche.
Bercée par les caresses de l'éblouissante princesse, les yeux fermés, elle avait enroulé ses bras autour du noble visage et ne cessait de parcourir les traits délicats avec ses doigts, comme une peintre qui peignait de ses coups de pinceau avides le portrait d'un modèle d'une exquise délicatesse, avec un soin certain mais une frénésie manifeste. Savoir que sous peu, Alayna lui deviendrait inaccessible tout comme elle le serait pour elle, lui était douloureux, comme si on lui enfonçait un poignard dans le ventre encore et encore. Cet attachement était dangereux et nul doute que si Ranath apprenait quoi que ce soit à ce sujet, elle lui en ferait part avec la plus grande sévérité.
Et évidemment, le simple fait de penser à son maître désapprouvant cette liaison ne fit que renforcer la passion et le désir qu'elle éprouvait. Ce qui était interdit était toujours plus délicieux encore après tout. Et que pouvait-il bien y avoir de plus délicieux que la Prima, je vous le demande ? Puis l'instant magique passa et le contact fut rompu, alors que s'imposait la réalité du lendemain annonçant le retour à la solitude. Il y avait du regret dans le soupir que poussa la princesse, qu'elle partageait entièrement. Souriant avec mélancolie, Varadesh prit la main de sa compagne dans la sienne et sembla l'examiner attentivement tout en caressant la paume.
Pour ma part, tu me manques déjà alors qu'on est toujours ensemble !
Puis elle prit le temps de réfléchir aux propositions. Que voulait-elle faire avec la princesse pour la journée qui venait de débuter ? C'était une très bonne question. La réponse était simple : oui. Et là, comme je sens que toi, cher lecteur, tu te dit qu'on te prend pour un imbécile, je m'en vois contraint de fournir quelques explications puisque sinon tu risques d'être insatisfait et de manifester ta grogne.
Je peux décider ce qu'on va faire c'est vrai ? Genre je décide comme si c'était moi la Prima ? Génial ! Eh ben du coup euh... Ben c'est simple, tout ! Fais-moi visiter tout ce qui te parait en valoir la peine ! Comme ça on va vérifier si tu connais vraiment aussi bien ta planète que tu le prétends ! Et il y aura un quizz à la fin alors le guide a intérêt à bien faire son travail sinon un gage ! J'ai dit !
Voilà qu'elle se comportait de nouveau comme une fichue adolescente insupportable. On l'aurait baffée pour la faire taire. Mais ce n'était qu'un masque qui ne tiendrait que le temps que dure le rêve. Quand il prendrait fin, celui-là tomberait alors pour qu'un autre soit enfilé. Telle était la nature des Sith, revêtir le masque le plus adapté à la situation. C'est juste qu'avec Alayna, le masque qu'elle portait était particulièrement agréable à porter et le rôle à jouer. Peut-être qu'il n'y avait pas besoin de plus pour que les mensonges et les douces illusions ne deviennent réels après tout. Qui pouvait le savoir ?
Tu vas pas m'en vouloir quand même, hein ?
Et c'était peut-être en cela que résidait la poésie de leur relation, de voir que malgré des caractères pas forcément compatibles, malgré des milieux, des éducations et des buts absolument opposés, subsistait en elles suffisamment de ce qu'on appelle la folie de la jeunesse pour les pousser à aller à contre-courant de leurs devoirs et obligations. Le pouvoir, politique pour l'une et mystique pour l'autre, qu'elles convoitaient pouvait peut-être bien les rapprocher mais en fin de compte, c'était bien ce besoin instinctif et frénétique de rattraper leur jeunesse perdue qui les avait liées, pour le meilleur et surtout pour le pire. Au fond, peut-être qu'elles sentaient déjà qu'un jour viendrait ou chacune apprendrait la vérité sur l'autre et alors, il n'en ressortirait rien de bon à tout les coups.
Mais pour l'heure, ici et maintenant, alors que les mains princières lui caressaient les cheveux, que la noble langue poursuivait inlassablement dans leurs bouches entremêlées dans le seul but de reprendre le petit-déjeuner qui lui avait été volé, Varadesh n'avait cure de tout cela. De ce futur malheureux qui déjà se profilait à l'horizon, de cette confrontation qui, comme celle qu'elle aurait avec son maître un jour, finirait probablement dans les larmes et le sang et n'offrirait que désillusion, tragédie et chagrin. Peu importait que cela finisse mal, ce qui comptait était d'en profiter maintenant. N'était-ce pas là une philosophie saine ? Bon, peut-être bien qu'elle se mariait mal avec les conceptions sith, encore que, mais on s'en fiche.
Bercée par les caresses de l'éblouissante princesse, les yeux fermés, elle avait enroulé ses bras autour du noble visage et ne cessait de parcourir les traits délicats avec ses doigts, comme une peintre qui peignait de ses coups de pinceau avides le portrait d'un modèle d'une exquise délicatesse, avec un soin certain mais une frénésie manifeste. Savoir que sous peu, Alayna lui deviendrait inaccessible tout comme elle le serait pour elle, lui était douloureux, comme si on lui enfonçait un poignard dans le ventre encore et encore. Cet attachement était dangereux et nul doute que si Ranath apprenait quoi que ce soit à ce sujet, elle lui en ferait part avec la plus grande sévérité.
Et évidemment, le simple fait de penser à son maître désapprouvant cette liaison ne fit que renforcer la passion et le désir qu'elle éprouvait. Ce qui était interdit était toujours plus délicieux encore après tout. Et que pouvait-il bien y avoir de plus délicieux que la Prima, je vous le demande ? Puis l'instant magique passa et le contact fut rompu, alors que s'imposait la réalité du lendemain annonçant le retour à la solitude. Il y avait du regret dans le soupir que poussa la princesse, qu'elle partageait entièrement. Souriant avec mélancolie, Varadesh prit la main de sa compagne dans la sienne et sembla l'examiner attentivement tout en caressant la paume.
Pour ma part, tu me manques déjà alors qu'on est toujours ensemble !
Puis elle prit le temps de réfléchir aux propositions. Que voulait-elle faire avec la princesse pour la journée qui venait de débuter ? C'était une très bonne question. La réponse était simple : oui. Et là, comme je sens que toi, cher lecteur, tu te dit qu'on te prend pour un imbécile, je m'en vois contraint de fournir quelques explications puisque sinon tu risques d'être insatisfait et de manifester ta grogne.
Je peux décider ce qu'on va faire c'est vrai ? Genre je décide comme si c'était moi la Prima ? Génial ! Eh ben du coup euh... Ben c'est simple, tout ! Fais-moi visiter tout ce qui te parait en valoir la peine ! Comme ça on va vérifier si tu connais vraiment aussi bien ta planète que tu le prétends ! Et il y aura un quizz à la fin alors le guide a intérêt à bien faire son travail sinon un gage ! J'ai dit !
Voilà qu'elle se comportait de nouveau comme une fichue adolescente insupportable. On l'aurait baffée pour la faire taire. Mais ce n'était qu'un masque qui ne tiendrait que le temps que dure le rêve. Quand il prendrait fin, celui-là tomberait alors pour qu'un autre soit enfilé. Telle était la nature des Sith, revêtir le masque le plus adapté à la situation. C'est juste qu'avec Alayna, le masque qu'elle portait était particulièrement agréable à porter et le rôle à jouer. Peut-être qu'il n'y avait pas besoin de plus pour que les mensonges et les douces illusions ne deviennent réels après tout. Qui pouvait le savoir ?