- ven. 14 mai 2021 10:12
#39452
Modeler la société
—C’est là le destin du charisme qui vous a hissé jusqu’au sommet de votre base, que de connaître, au moment où il débouche sur les formations permanentes de l’agir communautaire, un recul. Sa disparition considérée de façon générale, un fait qui implique un refoulement de la portée de l’agir individuel et vu à tort comme une perte d’influence.
Ne craignez pas ce recul, parmi tous les pouvoirs qui appellent au refoule de l’agir individuel, le plus irrésistible est une puissance qui élime non seulement le charisme personnel de tous, mais éradique également la hiérarchie des statuts, des degrés d’honneur ou, du moins, en transforme rationnellement les effets, cet alignement permet alors la mise en place de la discipline rationnelle.
Elle est ce qui permet de transcender les sociétés, un joug de l’instant si rare où il faut savoir s’effacer, un temps du moins ; afin d’inculquée de manière planifiée, précise et inconditionnellement se soustraire de toute critique personnelle, l’exécution des ordres reçus et la conformation inlassable des dispositions intérieures à cette finalité exclusive au nom d’un grand corps commun. L’effet se fonde ainsi sur la masse obéissante dans un même lieu, simultanément ou particulièrement importante au sens quantitatif.
Une fois en place vous devrez ainsi éduquer les foules à l’obéissance. Le retour inévitable du charisme individuel verra alors son influence doublement renforcée et sonnera alors votre propre triomphe.
— Extrait Numéro°6 de, ‘‘Bréviaires d’homme d’État’’, Borsk Feylya (pas encore paru)
CORELLIA – Coronet City – Coronet Capitol Tower [][][]
« Je me réjouis de voir le fier peuple corellien agir de concert avec l’autorité fédérale. Je me désole sincèrement qu’une telle concordance des volontés s’inscrit dans un théâtre si désolant. La souffrance de Corellia est nôtre. » Enfin surtout leur et pour être tout à fait franc Fey’lya s'en balançait copieusement de la souffrance d’un peuple aussi nombriliste et imprégné d’une suffisance qui donne envie à vomir.
Fey’lya se tient droit, sur la plateforme d’atterrissage gouvernemental qui accueillit la petite navette cubique alléguée du sigle du Sénat. Le bothan feint un air grave, comme il se doit de l’arborer, cerclé par les bien connus gardes bleus de la Nouvelle République. « Vous semblez surpris. J’ai été chargé par le Sénat de diriger la commission qui va superviser les prochains débats afin d’estimer la meilleure manière possible pour la Nouvelle-République de vous venir en aide. – Damagh Alcion, chargé de la cohésion républicaine. – Saïstar Estébanne, responsable du parti progressiste. » Et les deux idiots qui l’accompagnent sont là pour représenter le pouvoir central. « Bien Monsieur Antilles nous vous suivons. » Un nom qui sonne bien, Antilles, le nom d’un criminel de guerre qui croupit encore dans l’une des geôles haute sécurité du centre pénitencier de Drev’Starn toujours en attente d’un jugement. En espérant que le léger désagrément du cousin de Jim ne jouera pas durant les négociations, tout cela serait très peu professionnel.***
Les rues sont encore en ébullition le double attentat a secoué l’habitude de tous, les guerres civiles sont les pires de leurs catégories elles laissent des cicatrices indélébiles. Les aliens évitent de sortir, se voilent le visage par peur d’être tabassé par quelques sympathisants de la ligue humaine. Quelques marches de la paix organisée pour commémorer les morts des doubles attentats ont dégénéré en conflit ouvert. Une bien sale période.
Le District 9 a tout l’air d’un point zéro d’un mauvais holofilm apocalyptique, là où tout a dégénéré, l’attaque du bâtiment fédérale et la chute de la station de la Corporation Technique Corellienne. Les blocs d’habitations qui n’ont pas été soufflés ont été évacués, seules quelques équipes revêtant des combinaisons pressurisées jaune canari s’affairent à dégager les gravats. Pourtant une petite figure brave les interdits et s’enfonce dans un dédale de polybéton partiellement fondus et de ruines fumantes éventrées. À une centaine de mètres plus hauts de la petite figure, trois silhouettes suivent du regard le petit rodeur, la moue collectivement perplexe. « Tu veux que je te le dise mon vieux cette histoire sent mauvais – Ouep’, même pour un Bothan c’type est pas net. – RRRrrrwwwggg ! – J’te le fais pas dire Chewie. »
Modifié en dernier par Borsk Fey ' lya le lun. 17 mai 2021 15:58, modifié 1 fois.