- sam. 13 mai 2017 21:11
#28044
Il était toujours amusant de voir Fanrel deviser pour être insultant, mais garder contenance. Sa forme ne laissait transparaître aucune infraction, mais le sous-texte qu'il plaçait avec force de soin par ses silences, ses temps de pause et les mots savamment choisis ne laissait aucun doute à Harlon. On n'avait jamais entendu l'expression "Majesté Impériale" dites avec autant d'ironie et de mépris.
Il était d'autant plus intéressant de constater que, Fanrel, dans son envie de bien répliquer, venait de porter Astellan aux nues. Sa gentille tournure venait de justifier son ascension, et son action à venir.
« Intéressant. »
Regard vers le puit de photons en suspension, au loin de la verrière du Super Destroyer Stellaire, orgueil impérial.
« En effet. Dompter une chose n'est qu'un appel à viser plus haut... Quelle que fût sa culture. Et l'effort appelle l'effort. »
Regard vers Fanrel.
« En cela, je vous rejoins... pleinement. »
Quand la salle fut bouclée, Harlon ne fut même pas surpris. Seulement extrêmement las d'avoir à patienter encore. Il ne se faisait d'illusion sur rien, la salle était trop pleine de combattants pour que chacun puisse seulement penser que les Sith feraient autre chose qu'un simple coup de force. Des morts, des prophéties... et la honte. Ces Sith n'avaient aucune véritable chance face à l'Empire. La Nouvelle République, peut-être.
Quand les deux soldats firent signe aux impériaux de gagner les rangs, Harlon écarta sa lourde cape qui camouflait son torse puissant, geste d'apaisement mais aussi d'autorité. Tant à destination de ses troupes que celles ennemies. L'impression de contrôle devait peser, et Harlon gardait contenance, et semblait même montrer un simple agacement, comme un noble embourgeoisé contrarié de devoir faire la file pour retirer ses places pour l'opéra.
Une vague soudaine de terreur s'abattit sur eux tous, créeant cris et larmes chez les faibles, et la sueur coula sur le visage tétanisé d'Harlon. Il avait peur, mais ne savait guère pour quelle raison... Et aussi vite que la sensation était apparut, elle disparut en un instant, remplacée par une sensation de chaleur revigorante.
Comme un seul homme, les Gardes Rouges se mirent en formation dispersée autour des hommes de l'Empire. Harlon laissa Jax s'exprimer, sentant toutefois que son autorité pouvait vite s'étioler face à cet homme trop prompt à distribuer les consignes. En tant que Protecteur, son devoir lui donnait un droit intégral de gérer ses Gardes, un domaine où Harlon était moins un expert qu'un client... mais quelque chose lui déplaisait dans le fait de n'avoir pas donné ses ordres. Une forme d'orgueil trop déplacée, certainement.
« Obéissez. Allons gagner nos places... »
Un regard vers Leia, qui jouait les rebelles... encore une fois...
« Je crains que le spectacle ne soit que trop palpitant pour en manquer une miette. »
Le scénario était évident. Leia se ferait gifler par la chose à l'allure de clocharde d'oecuménopole crasseuse, et chacun apprendrait sa leçon au prix fort. Et dans le cas extrême où ils parviendraient tous à prendre le dessus sur les forces ennemies sans recours aux dignitaires impériaux, chacun pourrait constater qu'une Union serait inutile. Et que chacun était à même de se débrouiller seul.
Quand Elizabeth ordonna à ses hommes d'attaquer, Harlon grincer ostensiblement des dents, mais rien ne fut visible si ce n'est un muscle contracté de la mâchoire. C'était une très mauvaise idée. Chacun gagna sa place, Jax juste à côté de l'allée, Rhedatt à la gauche d'Harlon, lui même au milieu du trio qui occupait l'anté-pénultième rang de la rangée située à l'extrême droite de l'auditorium. Derrière eux se tenaient trois gardes rouges, position debout, la cape couvrant leurs bras, casques vissés en avant, mais légèrement inclinés dans tous les angles possibles pour les observateurs zêlés. Devant Harlon et ses deux compères d'infortune se tenaient encore 3 Gardes, chargés eux de surveiller les 2 hauts dignitaires restant, Pelleaon, côté allée, et le jeune Althar, fils prodigue du Roi Fanrel.
Althar avait une fougue propre à la jeunesse abrutie de démocratie, mais avec une intelligence plus vivace que son père. On sentait que les deux ne brillaient pas dans le domaine de l'esprit transcendantal, mais chacun avait des idées, de l'esprit et du mordant à revendre. Harlon était forcé de les respecter pour ceci... vivre en République avec un esprit libre était courant, dans l'Empire, c'était courageux.
Mais sa sortie soudaine n'augurait rien de bon. Harlon se leva d'un bond et toisa d'une voix tranchante le jeune impétueux.
« Assis, animal ! Votre silence est plus propice à votre survie que votre verve ! »
Harlon, dans un geste amical, autoritaire mais aussi de proximité, posa une main sur l'épaule d'un Garde Rouge.
« Faites-le taire, et veiller à ce qu'il ne prenne plus la parole. »
Le Garde acquiesça en hochant imperceptiblement la tête, posa une main sur l'épaule du jeune homme, et le poussa d'un coup au fond de son siège, serrant son épaule pour lui signifier de ne plus faire ce genre de sortie trop risquée.
« Je suis navré, Grand Moff Fanrel... je n'ai pas envie que votre fils nous quitte si vite. Pas plus que vous d'ailleurs. Peut-être serait-il de bon ton de lui rappeler... »
Un silence.
« ... ce qu'il risque. »
Il valait mieux ne pas faire de vague. Pas avant l'ultime instant de cette rencontre au sommet. Mais au sommet de quoi, si ce n'était de la médiocrité intellectuelle...
Personne n'avait-il donc rien vu venir ?
Ensuite, Harlon fit ce que son instinct de soldat lui dictait : observer. La scène... lieu des régies, comme à l'opéra. Normalement. Les portes, donnant sur un hall, antichambre avant les portes qui donnaient sur l'extérieur, en général deux sur les côtés, et parfois une au milieu. Quelques fois des balcons. 15 rangées, sur un beau demi-cercle fermé. Quelques 500 places en tout.
« Jax. Dès qu'une fenêtre s'ouvre, tuez-en un. Il nous faudra au moins deux armes. 4 serait un bonheur inespéré. »
Un message à Fanrel.
« Avez-vous tenté d'envoyer un message à la Flotte en orbite ? Peut-être que les communications n'étaient pas brouillés au début. »
Certains hologrammes fonctionnaient encore. Et Harlon n'avait aucun datapad ou comlink sur lui.
Il était d'autant plus intéressant de constater que, Fanrel, dans son envie de bien répliquer, venait de porter Astellan aux nues. Sa gentille tournure venait de justifier son ascension, et son action à venir.
« Intéressant. »
Regard vers le puit de photons en suspension, au loin de la verrière du Super Destroyer Stellaire, orgueil impérial.
« En effet. Dompter une chose n'est qu'un appel à viser plus haut... Quelle que fût sa culture. Et l'effort appelle l'effort. »
Regard vers Fanrel.
« En cela, je vous rejoins... pleinement. »
Quand la salle fut bouclée, Harlon ne fut même pas surpris. Seulement extrêmement las d'avoir à patienter encore. Il ne se faisait d'illusion sur rien, la salle était trop pleine de combattants pour que chacun puisse seulement penser que les Sith feraient autre chose qu'un simple coup de force. Des morts, des prophéties... et la honte. Ces Sith n'avaient aucune véritable chance face à l'Empire. La Nouvelle République, peut-être.
Quand les deux soldats firent signe aux impériaux de gagner les rangs, Harlon écarta sa lourde cape qui camouflait son torse puissant, geste d'apaisement mais aussi d'autorité. Tant à destination de ses troupes que celles ennemies. L'impression de contrôle devait peser, et Harlon gardait contenance, et semblait même montrer un simple agacement, comme un noble embourgeoisé contrarié de devoir faire la file pour retirer ses places pour l'opéra.
Une vague soudaine de terreur s'abattit sur eux tous, créeant cris et larmes chez les faibles, et la sueur coula sur le visage tétanisé d'Harlon. Il avait peur, mais ne savait guère pour quelle raison... Et aussi vite que la sensation était apparut, elle disparut en un instant, remplacée par une sensation de chaleur revigorante.
Comme un seul homme, les Gardes Rouges se mirent en formation dispersée autour des hommes de l'Empire. Harlon laissa Jax s'exprimer, sentant toutefois que son autorité pouvait vite s'étioler face à cet homme trop prompt à distribuer les consignes. En tant que Protecteur, son devoir lui donnait un droit intégral de gérer ses Gardes, un domaine où Harlon était moins un expert qu'un client... mais quelque chose lui déplaisait dans le fait de n'avoir pas donné ses ordres. Une forme d'orgueil trop déplacée, certainement.
« Obéissez. Allons gagner nos places... »
Un regard vers Leia, qui jouait les rebelles... encore une fois...
« Je crains que le spectacle ne soit que trop palpitant pour en manquer une miette. »
Le scénario était évident. Leia se ferait gifler par la chose à l'allure de clocharde d'oecuménopole crasseuse, et chacun apprendrait sa leçon au prix fort. Et dans le cas extrême où ils parviendraient tous à prendre le dessus sur les forces ennemies sans recours aux dignitaires impériaux, chacun pourrait constater qu'une Union serait inutile. Et que chacun était à même de se débrouiller seul.
Quand Elizabeth ordonna à ses hommes d'attaquer, Harlon grincer ostensiblement des dents, mais rien ne fut visible si ce n'est un muscle contracté de la mâchoire. C'était une très mauvaise idée. Chacun gagna sa place, Jax juste à côté de l'allée, Rhedatt à la gauche d'Harlon, lui même au milieu du trio qui occupait l'anté-pénultième rang de la rangée située à l'extrême droite de l'auditorium. Derrière eux se tenaient trois gardes rouges, position debout, la cape couvrant leurs bras, casques vissés en avant, mais légèrement inclinés dans tous les angles possibles pour les observateurs zêlés. Devant Harlon et ses deux compères d'infortune se tenaient encore 3 Gardes, chargés eux de surveiller les 2 hauts dignitaires restant, Pelleaon, côté allée, et le jeune Althar, fils prodigue du Roi Fanrel.
Althar avait une fougue propre à la jeunesse abrutie de démocratie, mais avec une intelligence plus vivace que son père. On sentait que les deux ne brillaient pas dans le domaine de l'esprit transcendantal, mais chacun avait des idées, de l'esprit et du mordant à revendre. Harlon était forcé de les respecter pour ceci... vivre en République avec un esprit libre était courant, dans l'Empire, c'était courageux.
Mais sa sortie soudaine n'augurait rien de bon. Harlon se leva d'un bond et toisa d'une voix tranchante le jeune impétueux.
« Assis, animal ! Votre silence est plus propice à votre survie que votre verve ! »
Harlon, dans un geste amical, autoritaire mais aussi de proximité, posa une main sur l'épaule d'un Garde Rouge.
« Faites-le taire, et veiller à ce qu'il ne prenne plus la parole. »
Le Garde acquiesça en hochant imperceptiblement la tête, posa une main sur l'épaule du jeune homme, et le poussa d'un coup au fond de son siège, serrant son épaule pour lui signifier de ne plus faire ce genre de sortie trop risquée.
« Je suis navré, Grand Moff Fanrel... je n'ai pas envie que votre fils nous quitte si vite. Pas plus que vous d'ailleurs. Peut-être serait-il de bon ton de lui rappeler... »
Un silence.
« ... ce qu'il risque. »
Il valait mieux ne pas faire de vague. Pas avant l'ultime instant de cette rencontre au sommet. Mais au sommet de quoi, si ce n'était de la médiocrité intellectuelle...
Personne n'avait-il donc rien vu venir ?
Ensuite, Harlon fit ce que son instinct de soldat lui dictait : observer. La scène... lieu des régies, comme à l'opéra. Normalement. Les portes, donnant sur un hall, antichambre avant les portes qui donnaient sur l'extérieur, en général deux sur les côtés, et parfois une au milieu. Quelques fois des balcons. 15 rangées, sur un beau demi-cercle fermé. Quelques 500 places en tout.
« Jax. Dès qu'une fenêtre s'ouvre, tuez-en un. Il nous faudra au moins deux armes. 4 serait un bonheur inespéré. »
Un message à Fanrel.
« Avez-vous tenté d'envoyer un message à la Flotte en orbite ? Peut-être que les communications n'étaient pas brouillés au début. »
Certains hologrammes fonctionnaient encore. Et Harlon n'avait aucun datapad ou comlink sur lui.