- sam. 10 nov. 2018 08:20
#34185
Le chemin vers la connaissance et la puissance était long et tortueux. Les raccourcis menaient bien souvent à des catastrophes que rien ne pourrait empêcher. Prier les Esprits ne changerait strictement et par conséquent, Kala était déterminée à expérimenter, essayer, s’entraîner et parfaire ses connaissances jusqu’à ce que l’idée même de l’échec ne soit plus envisageable. Evidemment, comme toute chose, il fallait un début à cette nouvelle page de sa vie qui s’ouvrait devant elle. C’est donc grâce à son passé de mercenaire au service d’un esclavagiste que la Twi’lek décida de faire escale sur Pydyr, une des lunes d’Almania. Située dans la Bordure Extérieure, non loin de Korriban, cette planète possédait trois lunes habitables où des colons avaient eu la bonne idée de s’installer. Lors d’un raid pour capturer des esclaves, Kala était déjà venue sur Drewwa, une des autres lunes. C’était donc un moyen sûr et sans trop de risque d’obtenir les matières premières nécessaires à ses expérimentations.
Durant son voyage, la jeune femme se remémora les enseignements des Sœurs de la Nuit et des longues séances durant lesquelles chacune des novices devaient chercher à communier avec les Esprits, afin que ceux-ci leur révèlent des images sur l’avenir. En y repensant, elle se souvint que déjà à ce moment, elle avait eu la vision de la mort de sa mère. A l’époque, elle avait pris cela pour un cauchemar et non pas pour une vision. L’avenir lui aura donné tort et ironiquement, c’était même elle qui avait été l’instrument pour que cette vision se réalise. Peut-être que c’était l’occasion de réessayer de communier avec les Esprits après tout, elle n’avait pas grand-chose d’autre à faire dans son cockpit. Elle n’arriverait pas à destination avant plusieurs heures donc autant essayer de voir ce que les Esprits auraient à lui dire. C’est donc calmement que Kala ferma les yeux, récitant les incantations enseignées par les Sœurs pour parler aux Esprits.
Répétant la même phrase en boucle, l’intensité diminuant au fur et à mesure qu’elle entrait dans un état de réception aux Esprits, Kala entra dans une sorte de médiation. Elle pouvait ressentir la Force qui émanait d’elle, le Côté Obscur qu’elle avait embrassé complètement et même quelques dérives qui semblaient venir de plus loin. Finalement, au bout de presque deux heures à communier avec les Esprits, la Twi’lek commença à percevoir des flashs imperceptibles. Tout comme lorsqu’elle s’entraînait avec les Sœurs de la Nuit, elle devait parvenir à se focaliser sur ces flashs pour les rendre plus concret. La précipitation n’était jamais une bonne chose dans ce genre de chose et elle le savait. Cela prenait du temps pour comprendre ce que les Esprits essayaient de dire et il ne fallait pas les brusquer. C’est donc avec patience que la jeune femme se concentra toujours un peu plus, transformant les flashs en images rapides, trop rapides pour en distinguer quelque chose.
Cela prit encore facilement une heure avant que ces images ne se stabilisent un peu plus et pourtant, c’était encore flou. Il n’y avait pas à dire, l’exercice était difficile et peut-être même qu’inconsciemment, sa dernière Divination qui lui avait prédit la mort de sa mère bloquait cette séance. Pourtant, approfondir cet aspect de son lien avec les Esprits ne pouvait que lui être bénéfique pour la suite. En tout cas, une chose était certaine, Kala aurait beaucoup de mal à se concentrer à ce point en dehors d’un endroit comme celui-ci. Quoi qu’il en soit, elle résista à la tentation de tout envoyer balader et finalement, cela porta ses fruits. Une image s’arrêta sous ses yeux. Il s’agissait d’un sabre laser. A première vue, quelqu’un d’autre semblait le tenir mais malgré ses tentatives, elle ne parvint pas à distinguer le visage de cette personne. Cette divination n’était pas particulièrement pertinente et pour cause, cela pouvait vouloir dire une infinité de choses. Peut-être même qu’elle allait juste parvenir à se fabriquer un sabre à son tour, en plus de son fouet. Sa recherche des Siths pouvait également expliquer cette vision mais bon, après autant d’efforts, les Esprits ne lui avaient clairement pas été d’une grande aide pour le coup.
En sortant de cette petite séance qui se révéla quelque peu inutile, Kala eut le plaisir de voir que son vaisseau allait bientôt sortir de l’hyperespace. Cela marquait donc le début d’une nouvelle chasse et surtout, de petits jeux qu’elle affectionnait énormément. Au fil du temps, elle était parvenue à comprendre parfaitement ce qui pouvait rendre les gens dociles et faibles, la famille. Les liens en général étaient des faiblesses tant que la personne n’était pas assez puissante pour les protéger. Se lier à un être faible était également le meilleur moyen pour perdre la vie et ça, c’était l’une des plus grandes leçons qu’elle avait reçu de sa mère. En tout cas, un sourire inquiétant illuminant son visage lorsque son chasseur passa en vitesse subluminique. La planète Almania était en vue et surtout, son objectif, la lune Pydyr. L’aspect isolé de ces lunes en faisait les parfaits terrains de chasse pour une personne voulant expérimenter quelques petites choses. C’est donc sans trop attendre qu’elle se dirigeât vers sa destination. En pénétrant dans l’atmosphère, la Twi’lek survola plusieurs zones à la recherche d’un village. La lune était assez petite et pourtant, elle put sans trop de difficulté repérer pas moins de trois villages de colons. Il s’agissait principalement d’agriculteurs ayant fuit les guerres mais bon, peut-être qu’un petit rappel de leur situation précaire était nécessaire par moment.
Vu la taille de son vaisseau, Kala put sans trop de difficulté atterrir dans une petite clairière à une dizaine de minutes du village. L’aube se levait à peine sur la jolie lune et les villageois devaient certainement commencer à se lever pour aller travailler dans leurs champs et nourrir leurs bétails. C’était donc le moment idéal pour intervenir et les utiliser les uns contre les autres pour les maintenir sous contrôle. Habillée de sa combinaison légère en cuir noir, portant son fouet à la ceinture, la Twi’lek s’approcha d’un pas gracieux et rapide. Calmement, elle frappa à la porte de la première maison, dissimulant ses funestes intentions derrière un sourire presque charmant. Un vieil homme barbu ouvrit la porte et fut assez surpris par l’allure atypique de sa visiteuse. Connaissant fort bien les villageois et même les habitants des autres villages de Pydyr, il comprit assez vite que cette personne n’était pas d’ici. C’est donc avec une certaine méfiance qu’il la salua.
« Bonjour… En quoi puis-je vous aider ? Vous ne semblez pas venir d’ici, ni même d’Almania ? »
A vue de nez, le petit village ne devait pas dénombrer plus d’une vingtaine d’habitants vu le nombre de maisons et la taille de celles-ci. Cela n’était pas beaucoup mais cela suffirait certainement pour un premier test en grandeur nature de ses connaissances. Si tout se passait bien, elle pourrait renforcer ses pouvoirs en utilisant cette magie obscure. Maintenant, il fallait éviter toute fuite de ses proies et ça, c’était la partie compliquée. Habituée à l’hypocrisie et aux courbettes nécessaires lorsqu’on est un oisillon sortant du nid, elle exposa tout son savoir-faire de criminelle manipulatrice.
« Bonjour ! En fait, j’ai été attaquée par des pirates alors que je me rendais vers le Secteur Syngia. J’ai de quoi réparer mon vaisseau mais malheureusement, ça me prendra plusieurs jours et je n’ai plus de vivres. Je suis donc venue pour voir si je pourrais vous en acheter un peu, juste de quoi faire les réparations et repartir. »
La Twi’lek, malgré son apparence assez particulière, ne semblait pas particulièrement dangereuse dans sa demande. C’est donc avec le peu de confiance que l’homme pouvait lui accorder qu’il accéda à sa demande. Malheureusement pour lui, cela signa également la funeste fin de son village et de sa famille. En moins de trente minutes, les liens entre les différents habitants se découvraient et si le vieil homme semblait le plus âgé, c’était car il était le patriarche de la famille habitant les différentes maisons. Ses deux fils et leur épouse respective occupaient les maisons adjacentes avec un total de six beaux enfants répartis équitablement. Il restait juste une maison qui était occupée par la fille du vieil homme et son mari. De leur côté, deux enfants de moins de dix ans semblaient compléter le tableau. Comme elle l’avait supposé, il s’agissait d’un petit village de moins de vingt habitants, l’endroit propice à ses expérimentations. Visiblement, la femme du vieux Tyr était un peu plus amicale et c’est donc avec une grande bonté qu’elle invita la jeune Twi’lek à leur repas de famille du lendemain, histoire qu’ils fassent plus ample connaissance. Devant une telle opportunité, Kala accepta avec joie, retournant pour le moment à son vaisseau avec les quelques provisions qu’on lui avait déjà accordé bien généreusement.
Calmement installée, mangeant le pain que ces gens lui avaient donnés sans arrière-pensée, Kala commença à réfléchir sur ce qu’elle allait faire demain. Elle se devait de maîtriser toute la famille rapidement pour éviter les possibles fuites vers les autres villages. Après tout, rien n’était plus dérangeant que de voir débarquer des indésirables à une petite fête surprise. Pour maîtriser tout ce petit monde, il lui suffisait de s’attaquer aux enfants et l’histoire serait assez vite pliée. Il ne restait donc plus qu’à attendre le lendemain pour asservir cette petite famille très sympathique. C’est donc sur cette douce pensée que la jeune femme s’endormit dans son cockpit.
Durant son voyage, la jeune femme se remémora les enseignements des Sœurs de la Nuit et des longues séances durant lesquelles chacune des novices devaient chercher à communier avec les Esprits, afin que ceux-ci leur révèlent des images sur l’avenir. En y repensant, elle se souvint que déjà à ce moment, elle avait eu la vision de la mort de sa mère. A l’époque, elle avait pris cela pour un cauchemar et non pas pour une vision. L’avenir lui aura donné tort et ironiquement, c’était même elle qui avait été l’instrument pour que cette vision se réalise. Peut-être que c’était l’occasion de réessayer de communier avec les Esprits après tout, elle n’avait pas grand-chose d’autre à faire dans son cockpit. Elle n’arriverait pas à destination avant plusieurs heures donc autant essayer de voir ce que les Esprits auraient à lui dire. C’est donc calmement que Kala ferma les yeux, récitant les incantations enseignées par les Sœurs pour parler aux Esprits.
Répétant la même phrase en boucle, l’intensité diminuant au fur et à mesure qu’elle entrait dans un état de réception aux Esprits, Kala entra dans une sorte de médiation. Elle pouvait ressentir la Force qui émanait d’elle, le Côté Obscur qu’elle avait embrassé complètement et même quelques dérives qui semblaient venir de plus loin. Finalement, au bout de presque deux heures à communier avec les Esprits, la Twi’lek commença à percevoir des flashs imperceptibles. Tout comme lorsqu’elle s’entraînait avec les Sœurs de la Nuit, elle devait parvenir à se focaliser sur ces flashs pour les rendre plus concret. La précipitation n’était jamais une bonne chose dans ce genre de chose et elle le savait. Cela prenait du temps pour comprendre ce que les Esprits essayaient de dire et il ne fallait pas les brusquer. C’est donc avec patience que la jeune femme se concentra toujours un peu plus, transformant les flashs en images rapides, trop rapides pour en distinguer quelque chose.
Cela prit encore facilement une heure avant que ces images ne se stabilisent un peu plus et pourtant, c’était encore flou. Il n’y avait pas à dire, l’exercice était difficile et peut-être même qu’inconsciemment, sa dernière Divination qui lui avait prédit la mort de sa mère bloquait cette séance. Pourtant, approfondir cet aspect de son lien avec les Esprits ne pouvait que lui être bénéfique pour la suite. En tout cas, une chose était certaine, Kala aurait beaucoup de mal à se concentrer à ce point en dehors d’un endroit comme celui-ci. Quoi qu’il en soit, elle résista à la tentation de tout envoyer balader et finalement, cela porta ses fruits. Une image s’arrêta sous ses yeux. Il s’agissait d’un sabre laser. A première vue, quelqu’un d’autre semblait le tenir mais malgré ses tentatives, elle ne parvint pas à distinguer le visage de cette personne. Cette divination n’était pas particulièrement pertinente et pour cause, cela pouvait vouloir dire une infinité de choses. Peut-être même qu’elle allait juste parvenir à se fabriquer un sabre à son tour, en plus de son fouet. Sa recherche des Siths pouvait également expliquer cette vision mais bon, après autant d’efforts, les Esprits ne lui avaient clairement pas été d’une grande aide pour le coup.
En sortant de cette petite séance qui se révéla quelque peu inutile, Kala eut le plaisir de voir que son vaisseau allait bientôt sortir de l’hyperespace. Cela marquait donc le début d’une nouvelle chasse et surtout, de petits jeux qu’elle affectionnait énormément. Au fil du temps, elle était parvenue à comprendre parfaitement ce qui pouvait rendre les gens dociles et faibles, la famille. Les liens en général étaient des faiblesses tant que la personne n’était pas assez puissante pour les protéger. Se lier à un être faible était également le meilleur moyen pour perdre la vie et ça, c’était l’une des plus grandes leçons qu’elle avait reçu de sa mère. En tout cas, un sourire inquiétant illuminant son visage lorsque son chasseur passa en vitesse subluminique. La planète Almania était en vue et surtout, son objectif, la lune Pydyr. L’aspect isolé de ces lunes en faisait les parfaits terrains de chasse pour une personne voulant expérimenter quelques petites choses. C’est donc sans trop attendre qu’elle se dirigeât vers sa destination. En pénétrant dans l’atmosphère, la Twi’lek survola plusieurs zones à la recherche d’un village. La lune était assez petite et pourtant, elle put sans trop de difficulté repérer pas moins de trois villages de colons. Il s’agissait principalement d’agriculteurs ayant fuit les guerres mais bon, peut-être qu’un petit rappel de leur situation précaire était nécessaire par moment.
Vu la taille de son vaisseau, Kala put sans trop de difficulté atterrir dans une petite clairière à une dizaine de minutes du village. L’aube se levait à peine sur la jolie lune et les villageois devaient certainement commencer à se lever pour aller travailler dans leurs champs et nourrir leurs bétails. C’était donc le moment idéal pour intervenir et les utiliser les uns contre les autres pour les maintenir sous contrôle. Habillée de sa combinaison légère en cuir noir, portant son fouet à la ceinture, la Twi’lek s’approcha d’un pas gracieux et rapide. Calmement, elle frappa à la porte de la première maison, dissimulant ses funestes intentions derrière un sourire presque charmant. Un vieil homme barbu ouvrit la porte et fut assez surpris par l’allure atypique de sa visiteuse. Connaissant fort bien les villageois et même les habitants des autres villages de Pydyr, il comprit assez vite que cette personne n’était pas d’ici. C’est donc avec une certaine méfiance qu’il la salua.
« Bonjour… En quoi puis-je vous aider ? Vous ne semblez pas venir d’ici, ni même d’Almania ? »
A vue de nez, le petit village ne devait pas dénombrer plus d’une vingtaine d’habitants vu le nombre de maisons et la taille de celles-ci. Cela n’était pas beaucoup mais cela suffirait certainement pour un premier test en grandeur nature de ses connaissances. Si tout se passait bien, elle pourrait renforcer ses pouvoirs en utilisant cette magie obscure. Maintenant, il fallait éviter toute fuite de ses proies et ça, c’était la partie compliquée. Habituée à l’hypocrisie et aux courbettes nécessaires lorsqu’on est un oisillon sortant du nid, elle exposa tout son savoir-faire de criminelle manipulatrice.
« Bonjour ! En fait, j’ai été attaquée par des pirates alors que je me rendais vers le Secteur Syngia. J’ai de quoi réparer mon vaisseau mais malheureusement, ça me prendra plusieurs jours et je n’ai plus de vivres. Je suis donc venue pour voir si je pourrais vous en acheter un peu, juste de quoi faire les réparations et repartir. »
La Twi’lek, malgré son apparence assez particulière, ne semblait pas particulièrement dangereuse dans sa demande. C’est donc avec le peu de confiance que l’homme pouvait lui accorder qu’il accéda à sa demande. Malheureusement pour lui, cela signa également la funeste fin de son village et de sa famille. En moins de trente minutes, les liens entre les différents habitants se découvraient et si le vieil homme semblait le plus âgé, c’était car il était le patriarche de la famille habitant les différentes maisons. Ses deux fils et leur épouse respective occupaient les maisons adjacentes avec un total de six beaux enfants répartis équitablement. Il restait juste une maison qui était occupée par la fille du vieil homme et son mari. De leur côté, deux enfants de moins de dix ans semblaient compléter le tableau. Comme elle l’avait supposé, il s’agissait d’un petit village de moins de vingt habitants, l’endroit propice à ses expérimentations. Visiblement, la femme du vieux Tyr était un peu plus amicale et c’est donc avec une grande bonté qu’elle invita la jeune Twi’lek à leur repas de famille du lendemain, histoire qu’ils fassent plus ample connaissance. Devant une telle opportunité, Kala accepta avec joie, retournant pour le moment à son vaisseau avec les quelques provisions qu’on lui avait déjà accordé bien généreusement.
Calmement installée, mangeant le pain que ces gens lui avaient donnés sans arrière-pensée, Kala commença à réfléchir sur ce qu’elle allait faire demain. Elle se devait de maîtriser toute la famille rapidement pour éviter les possibles fuites vers les autres villages. Après tout, rien n’était plus dérangeant que de voir débarquer des indésirables à une petite fête surprise. Pour maîtriser tout ce petit monde, il lui suffisait de s’attaquer aux enfants et l’histoire serait assez vite pliée. Il ne restait donc plus qu’à attendre le lendemain pour asservir cette petite famille très sympathique. C’est donc sur cette douce pensée que la jeune femme s’endormit dans son cockpit.