- mer. 1 mai 2019 14:56
#35455
Justification. Point sensible atteint ? Il avait encore de la compassion pour elle. Cela se voyait et se sentait à des kilomètres. Cette femme lui avait beaucoup donné, voir même tout. Il se sentait coupable mais ne voulait pas les récupérer. Des éléments tous autant contradictoire les uns avec les autres. La reine étira un sourire et haussa les sourcils en l’écoutant parler. Elle aimait à le voir se débattre à travers les aggressions infantiles qu’elle lui lançait, et les retranchements dans lesquels elle le poussait. L’évocation de son frère cependant effaça le sourire qui s’envola aux quatres vents, pour laisser placer à davantage de compassion de sa part.
« Qui a perdu la foi ? Des milliers d’hommes et de femmes. Qui a perdu pieds ? Des milliers d’hommes et de femmes. Chacun traîne ses casserolles Zygmunt, et soyez certains que je peux résister à l’appel de votre sillage. Je ne peux vous donner que ma diligence pour tout ce qui s’est passé. Perdre une guerre n’est jamais facile, perdre des amis encore moins. Il y a toujours cette impression que l’on ne mérite pas de vivre par rapport à celui ou celle qui est parti. Mais j’ai l’intime conviction, que si nous sommes là aujourd’hui, ce n’est pas pour une raison de hasard. Cela n’existe pas. C’est … »
Elle se tût, planta son regard dans le sien et ne bougea pas pendant quelques secondes.
« C’est la Force. C’est … contraire à l’empire et … surement pas dans vos mœurs. »
La reine baissa la tête. Le liquide marronâtre qui traînait dans son verre fut balancé de gauche à droite. Puis tourna sur lui-même dans les mêmes mouvements que ce que la reine lui imposait par ses mouvements de poignet. Pas de Force là dedans. Elle restait très péinée par cette absence de mysticisme dans cet empire trop cartésien. Cet empire ignare qui détruisait ce qu’il ne comprenait pas, ou ce qui ne rentrait pas dans le moule. La Force, les aliens, les femmes. Des critères qui déterminaient le rang d’une personne, sa classe sociale et l’intérêt qu’on pouvait lui apporter. Mauvaise pioche. La reine finalement la tête et lui jeta un sourire quelque peu triste avant de répondre à ses questions. L’agent n’en fit pas de commentaires. Ou bien parce qu’il s’en fichait, ou bien parce qu’il ne savait pas quoi répondre. Y voyait-il un parallèle avec son histoire ? L’abandon et tout ce qui s’en suivait ? Probablment. Mais il n’y en avait pas. Althar n’avait pas perdu de guerre. Althar allait se faire nommer Roi de Nelvaan et s’intégrait dans une prophétie Nelvaanienne. Mauvaise interprétation de sa part ? On ne saurait jamais. Il était juste parti, parce que. Aucun alibi. C’était le pire dans cette histoire. Pas un message, pas de commentaires … Rien.
Le jeu continua ainsi, dans le silence, jusqu’à ce qu’Helera rejette la pierre. La reine écarquilla les yeux face aux remarques de l’agent. Elle n’en croyait pas les oreilles. Cela la peinait presque d’entendre cela. C’était comme s’il se suicidait lui-même.
« Vous ne voulez pas que l’on vous tire une salve énergétique tout de suite, non ? »
Elle étira un sourire, pour dénoter l’ironie de sa phrase.
« J’étais prédéstinée à être une Jedi de la république. Je me retrouve conseillère fantoche de l’empire. La vie ne mène pas toujours là où le destin nous prédestine. Votre frère est décédé, pas vous. Aurait-il empéché l’attentat ? Non, il devait arriver. Est-ce que vous lui faites honte ? Bien sûr que non. Et je ne veux pas entendre cela. Vous êtes l’agent Mo… »
Elle se tût, regardant ensuite derrière elle.
« Vous êtes qui vous êtes. Vous faites votre travail et très bien. Ne vous déscendez pas comme cela. Vous êtes un gars bien. Un peu de motivation que diable. »
La reine prit son verre et le leva devant lui. Elle le secoua de gauche à droite pour lui signifier de venir le faire claquer, puis une fois le cling retentit, elle déclara :
« A la santé de Wystan. Puisse-t-il nous regarder avec fierté, en compagnie de ses frères et sœurs ! »
Cul sec. Grimace. Mauvaise idée.
« Je n’aurai pas dû faire ça … »
Elle eut un hoquet de pose lentement le verre, fronçant les sourcils. Le liquide froid coulait tout le long de son œsophage. Le regard sur la table, elle restait concentrée pour ne pas tout rendre devant l’agent, et souffla lentement. C’était probablement un peu trop pour une si petite femme sans entraînement. Terminé pour cette fois. Elle ne pensait pas que cela soit difficile de motiver un agent dans le chagrin, beurk. Helera s’était reprise pour poser ses questions.
« Votre vie sexuelle ? Heu … Non. Enfin… Ca me regarde pas. C’était juste histoire de parler. »
Le rouge monta aux joues. La faute à l’alcool assurément, toujours la même rangaine, encore une fois. Elle se noya dans le fond vide de son verre sans mot dire. Jusqu’à la prochaine question. La reine était en train de gagner, et pourtant, elle buvait autant que lui. C’était un jeu de stratège, mais elle prenait quand même le malus. La réponse ne lui convenu pas mais qu’importe. A son tour.
« Non, pas n’importe quoi. Il faut bien vous dire que ce n’est pas une arme, un instrument. C’est une sorte de conscience vivant dans un autre plan de l’existence. Qui existe à travers tout et qui nous parle, nous guide et nous oriente. Les Jedi sont les protecteurs de ce plan, les Sith cherchent à le dominer. Résumer très grossièrement. De mon côté, je suis tournée vers des études sur la matière et l’énergie. Je capte, j’oriente et je redirige. Toutes énergies et la matière au sens large. Je ne peux rien créer ni faire disparaître non. »
Elle sourit face à cette naîveté qui faisait plaisir à voir. La deuxième question lui fit froncer les sourcils. Elle sembla méditer à la question, mais l’on pouvait sentir que cela la touchait. Non pas parce qu’elle n’y avait pas réfléchi, mais parce que cela semblait aller dans son intimité. Pas de cul sec néanmoins, il fallait répondre.
« Non, non … J’espère que non. Mais maintenant j’ai des enfants. Et … Il faudrait que ce conjoint les accepte, vous comprenez ? »
Elle se mordit la lèvre inférieure, baissa la tête, puis la remonta vers lui en ne montrant que le haut de son regard. Un sourire fugace fut étiré. Très rapide et très bref. La chose devenait plus compliquée désormais, parce que ses enfants étaient là. L’intimité, l’envie de fonder une famille … Oui, mais avec eux. Refaire des enfants ? Non probablement pas. Deux étaient suffisant pour cette jeune maman. La reine changea alors de sujet rapidement :
« L’empereur est barbu, taille standard, des yeux enfoncés dans le crane. Il ne sourit pas. Il parle toujours soutenu et aime à rappeler son rôle et la place qu’il occupe. Comparé à vous, interlocucteur, j’entends. Quelques tendances à récupérer ce qu’il préfère et évaporer le reste. Rien de bien nouveau dans un empire où la branche dirigeante est une personne aux trois pouvoirs en fait. »
Helera haussa les épaules. Les dictateurs se ressemblaient tous plus ou moins, à ceci près qu’Harlon ne semblait pas cultiver le culte de la personnalité. Peut-être préférait-il la terreur imposé à ses sujets. Ceux qui le connaissaient vraiment, pas la myriade de peuplades sous son commandement.
« A moi donc. Est-ce que vous aimez encore Eleena ? Malgré ce que vous pensez avoir fait, malgré l’état de votre couple actuellement. Est-ce que vous aimeriez monter en grade ou le travail d’agent de terrain vous sied davantage ? Et enfin … Pourquoi est-ce que deux hommes venus au restaurant, n’ont pas pris la peine de quitter leur manteau et ne se parle pas ? Comportement atypique pour des gens venus prendre du bon temps dans un endroit sans conséquence. »
Helera étira un sourire et fit un bref mouvement de la tête. Repéré un tour plus tôt en cherchant le serveur, la reine avait préféré ne rien dire. L’agent n’était sans doute pas mêlé à cette histoire. Les deux gars semblaient non plus pas avoir une nature particulièrement belliqueuse. Des agents venus surveiller un autre agent ? Les renseignements impériaux ? Pire ?
« Qui a perdu la foi ? Des milliers d’hommes et de femmes. Qui a perdu pieds ? Des milliers d’hommes et de femmes. Chacun traîne ses casserolles Zygmunt, et soyez certains que je peux résister à l’appel de votre sillage. Je ne peux vous donner que ma diligence pour tout ce qui s’est passé. Perdre une guerre n’est jamais facile, perdre des amis encore moins. Il y a toujours cette impression que l’on ne mérite pas de vivre par rapport à celui ou celle qui est parti. Mais j’ai l’intime conviction, que si nous sommes là aujourd’hui, ce n’est pas pour une raison de hasard. Cela n’existe pas. C’est … »
Elle se tût, planta son regard dans le sien et ne bougea pas pendant quelques secondes.
« C’est la Force. C’est … contraire à l’empire et … surement pas dans vos mœurs. »
La reine baissa la tête. Le liquide marronâtre qui traînait dans son verre fut balancé de gauche à droite. Puis tourna sur lui-même dans les mêmes mouvements que ce que la reine lui imposait par ses mouvements de poignet. Pas de Force là dedans. Elle restait très péinée par cette absence de mysticisme dans cet empire trop cartésien. Cet empire ignare qui détruisait ce qu’il ne comprenait pas, ou ce qui ne rentrait pas dans le moule. La Force, les aliens, les femmes. Des critères qui déterminaient le rang d’une personne, sa classe sociale et l’intérêt qu’on pouvait lui apporter. Mauvaise pioche. La reine finalement la tête et lui jeta un sourire quelque peu triste avant de répondre à ses questions. L’agent n’en fit pas de commentaires. Ou bien parce qu’il s’en fichait, ou bien parce qu’il ne savait pas quoi répondre. Y voyait-il un parallèle avec son histoire ? L’abandon et tout ce qui s’en suivait ? Probablment. Mais il n’y en avait pas. Althar n’avait pas perdu de guerre. Althar allait se faire nommer Roi de Nelvaan et s’intégrait dans une prophétie Nelvaanienne. Mauvaise interprétation de sa part ? On ne saurait jamais. Il était juste parti, parce que. Aucun alibi. C’était le pire dans cette histoire. Pas un message, pas de commentaires … Rien.
Le jeu continua ainsi, dans le silence, jusqu’à ce qu’Helera rejette la pierre. La reine écarquilla les yeux face aux remarques de l’agent. Elle n’en croyait pas les oreilles. Cela la peinait presque d’entendre cela. C’était comme s’il se suicidait lui-même.
« Vous ne voulez pas que l’on vous tire une salve énergétique tout de suite, non ? »
Elle étira un sourire, pour dénoter l’ironie de sa phrase.
« J’étais prédéstinée à être une Jedi de la république. Je me retrouve conseillère fantoche de l’empire. La vie ne mène pas toujours là où le destin nous prédestine. Votre frère est décédé, pas vous. Aurait-il empéché l’attentat ? Non, il devait arriver. Est-ce que vous lui faites honte ? Bien sûr que non. Et je ne veux pas entendre cela. Vous êtes l’agent Mo… »
Elle se tût, regardant ensuite derrière elle.
« Vous êtes qui vous êtes. Vous faites votre travail et très bien. Ne vous déscendez pas comme cela. Vous êtes un gars bien. Un peu de motivation que diable. »
La reine prit son verre et le leva devant lui. Elle le secoua de gauche à droite pour lui signifier de venir le faire claquer, puis une fois le cling retentit, elle déclara :
« A la santé de Wystan. Puisse-t-il nous regarder avec fierté, en compagnie de ses frères et sœurs ! »
Cul sec. Grimace. Mauvaise idée.
« Je n’aurai pas dû faire ça … »
Elle eut un hoquet de pose lentement le verre, fronçant les sourcils. Le liquide froid coulait tout le long de son œsophage. Le regard sur la table, elle restait concentrée pour ne pas tout rendre devant l’agent, et souffla lentement. C’était probablement un peu trop pour une si petite femme sans entraînement. Terminé pour cette fois. Elle ne pensait pas que cela soit difficile de motiver un agent dans le chagrin, beurk. Helera s’était reprise pour poser ses questions.
« Votre vie sexuelle ? Heu … Non. Enfin… Ca me regarde pas. C’était juste histoire de parler. »
Le rouge monta aux joues. La faute à l’alcool assurément, toujours la même rangaine, encore une fois. Elle se noya dans le fond vide de son verre sans mot dire. Jusqu’à la prochaine question. La reine était en train de gagner, et pourtant, elle buvait autant que lui. C’était un jeu de stratège, mais elle prenait quand même le malus. La réponse ne lui convenu pas mais qu’importe. A son tour.
« Non, pas n’importe quoi. Il faut bien vous dire que ce n’est pas une arme, un instrument. C’est une sorte de conscience vivant dans un autre plan de l’existence. Qui existe à travers tout et qui nous parle, nous guide et nous oriente. Les Jedi sont les protecteurs de ce plan, les Sith cherchent à le dominer. Résumer très grossièrement. De mon côté, je suis tournée vers des études sur la matière et l’énergie. Je capte, j’oriente et je redirige. Toutes énergies et la matière au sens large. Je ne peux rien créer ni faire disparaître non. »
Elle sourit face à cette naîveté qui faisait plaisir à voir. La deuxième question lui fit froncer les sourcils. Elle sembla méditer à la question, mais l’on pouvait sentir que cela la touchait. Non pas parce qu’elle n’y avait pas réfléchi, mais parce que cela semblait aller dans son intimité. Pas de cul sec néanmoins, il fallait répondre.
« Non, non … J’espère que non. Mais maintenant j’ai des enfants. Et … Il faudrait que ce conjoint les accepte, vous comprenez ? »
Elle se mordit la lèvre inférieure, baissa la tête, puis la remonta vers lui en ne montrant que le haut de son regard. Un sourire fugace fut étiré. Très rapide et très bref. La chose devenait plus compliquée désormais, parce que ses enfants étaient là. L’intimité, l’envie de fonder une famille … Oui, mais avec eux. Refaire des enfants ? Non probablement pas. Deux étaient suffisant pour cette jeune maman. La reine changea alors de sujet rapidement :
« L’empereur est barbu, taille standard, des yeux enfoncés dans le crane. Il ne sourit pas. Il parle toujours soutenu et aime à rappeler son rôle et la place qu’il occupe. Comparé à vous, interlocucteur, j’entends. Quelques tendances à récupérer ce qu’il préfère et évaporer le reste. Rien de bien nouveau dans un empire où la branche dirigeante est une personne aux trois pouvoirs en fait. »
Helera haussa les épaules. Les dictateurs se ressemblaient tous plus ou moins, à ceci près qu’Harlon ne semblait pas cultiver le culte de la personnalité. Peut-être préférait-il la terreur imposé à ses sujets. Ceux qui le connaissaient vraiment, pas la myriade de peuplades sous son commandement.
« A moi donc. Est-ce que vous aimez encore Eleena ? Malgré ce que vous pensez avoir fait, malgré l’état de votre couple actuellement. Est-ce que vous aimeriez monter en grade ou le travail d’agent de terrain vous sied davantage ? Et enfin … Pourquoi est-ce que deux hommes venus au restaurant, n’ont pas pris la peine de quitter leur manteau et ne se parle pas ? Comportement atypique pour des gens venus prendre du bon temps dans un endroit sans conséquence. »
Helera étira un sourire et fit un bref mouvement de la tête. Repéré un tour plus tôt en cherchant le serveur, la reine avait préféré ne rien dire. L’agent n’était sans doute pas mêlé à cette histoire. Les deux gars semblaient non plus pas avoir une nature particulièrement belliqueuse. Des agents venus surveiller un autre agent ? Les renseignements impériaux ? Pire ?