- mer. 18 déc. 2019 15:42
#36635
Flight to LAPD - Hans Zimmer & Benjamin Wallfisch]
Cela faisait bien 3 mois qu'il était attendu, 3 longs mois depuis qu'on l'avait sorti de l'enfer sur Haruun Kal ou il avait passé 3 mois également à subir tortures et maltraitances aussi bien physiques que mentales sans discontinuer. Une longue période de souffrance constante qui l'avait mené au bord de la folie, au point que, afin de sauvegarder un peu de lui-même, son esprit s'était refermé sur lui-même et avait occulté tout ses souvenirs. Mieux valait qu'il ne se rappelle de rien pour y survivre et peu importait qu'il perde toute la mémoire de sa vie entière au passage. On l'avait soumis à toutes sortes de châtiments et de douleurs aussi imaginatives que terribles. Malheureusement, s'il était bien une chose à laquelle Isard excellait, c'était celle de faire souffrir ceux qui la gênaient.
Sauvé par un commando impérial mené par la conseillère de l'Empereur et le chasseur de primes rencontré sur Nouane, il avait été sorti complètement détruit de là avant d'être transféré d'urgence sur Delchon pour y subir des soins les plus complets et efficaces que possible. Et là résidait le premier problème de sa situation. Toute reine, Moff et conseillère qu'elle fut, Helera Kor'rial n'aurait jamais dû pouvoir l'emmener au nez et à la barbe du Bureau, qui n'appréciait nullement qu'on lui enlève un de ses propres éléments. Le BSI s'estimait parfaitement capable de s'occuper de ses propres agents sans intervention extérieure et personne, excepté dans les plus hautes sphères de l'agence, ne devait pouvoir lui couper l'herbe sous le pied comme ça.
A ce problème venait s'en greffer un autre, celui de la longue durée durant laquelle le captif avait été retenu comme patient. Le royaume nelvaanien jouissant d'un statut un peu particulier, pas même le Bureau n'avait pu obtenir de force la permission d'y aller pour réclamer ce qui lui revenait de droit, du moins pas sans risquer un esclandre dommageable. Mais le Bureau était patient et savait que ce n'était qu'une question de temps avant que son tour ne vienne. L'agent senior Aemos avait fait tout son possible pour arranger les choses et faire comprendre à ses supérieurs qu'il était nécessaire de laisser la jeune femme dicter la partie pour le moment. Mais son autorité, plutôt relative somme toute, avait ses limites et elles avaient été franchies au bout d'un mois sans nouvelle.
Certes, des rapports succins provenaient de Delchon chaque semaine pour indiquer l'état de l'agent et tenir au courant le Bureau mais ça n'était pas suffisant. Les supérieurs d'Aemos et de Molotch de fait, exigeaient sans cesse de pouvoir interroger leur agent eux-mêmes afin de cerner au mieux la situation. 6 mois s'étaient écoulés depuis que l'attentat sur Nouane avait été stoppé, malgré les révélations fracassantes au sujet du géniteur de l'Empereur. Les plans d'Isard avaient subi un revers temporaire, non sans qu'elle n'eut marqué un point également. Faute de nouvelle piste, le Bureau était soumis à une pression extrême et cherchait désespérément quelque indice ou coupable.
Toute la question allait être maintenant de voir s'il allait servir de bouc émissaire ou non.
C'est sur cette pensée songeuse et peu enthousiaste que Molotch débarqua du transport qui l'avait mené par diverses destinations depuis Delchon jusqu'au monde-capitale de l'Empire. Il était de retour à la maison en quelque sorte et ce à plus d'un titre. Mais était-il là pour être traité en hôte ou en intrus ? Il n'allait pas tarder à le savoir. L'uniforme du Bureau l'irritait et l'agaçait. Jamais il n'avait aimé cette tenue et sa mémoire défaillante lui avait rapidement rappelé que les tenues civiles plus confortables avaient largement sa préférence. Mais le protocole étant ce qu'il est, il avait jugé logique de s'habiller en conséquence. D'autant que mieux valait ne pas donner de raison supplémentaire à ses supérieurs de le saquer.
On était visiblement en début d'après-midi sur Yaga Minor. Il y avait un petit vent frais plutôt agréable en cette fin d'année qui le fit frissonner malgré tout. Ou bien était-ce autre chose ? Poussant un soupir las après un aussi long voyage, l'agent constata rapidement une fois hors de l'appareil qu'un petit détachement l'attendait à l'entrée du sas. Un vieil homme qui devait probablement être Aemos l'attendait, escorté par 3 autres agents à la mine fermée et au visage neutre. Leurs insignes les identifiaient comme étant de la branche Surveillance comme lui. Peut-être était-ce bon signe de se dire qu'il avait au moins évité l'accueil par des types de Rééducation ou Interrogatoire...
Il fit mine d'esquisser un salut militaire mais Aemos lui tendit la main, le visage sévère malgré une expression indéchiffrable au visage. Surpris, il tendit la main droite avant de se rappeler du léger problème lié et compensa en tendant la gauche. Le vieux ne fit pas de commentaires en découvrant l'absence de main droite et lui serra la main d'une façon qu'il aurait presque cru chaleureuse.
Agent Molotch.
Agent senior.
Bienvenue au quartier général du Bureau.
Je vois que tout a été reconstruit rapidement ici.
Les travaux de rénovation ont commencé immédiatement après que les dégâts ont été constatés. L'Empereur a ordonné de ne pas traîner.
On aurait presque l'impression qu'il ne s'est rien passé...
Suivez-moi je vous prie, il est temps.
Il était plus que temps en effet. Temps de voir ce que l'avenir lui réservait maintenant.
Cela faisait bien 3 mois qu'il était attendu, 3 longs mois depuis qu'on l'avait sorti de l'enfer sur Haruun Kal ou il avait passé 3 mois également à subir tortures et maltraitances aussi bien physiques que mentales sans discontinuer. Une longue période de souffrance constante qui l'avait mené au bord de la folie, au point que, afin de sauvegarder un peu de lui-même, son esprit s'était refermé sur lui-même et avait occulté tout ses souvenirs. Mieux valait qu'il ne se rappelle de rien pour y survivre et peu importait qu'il perde toute la mémoire de sa vie entière au passage. On l'avait soumis à toutes sortes de châtiments et de douleurs aussi imaginatives que terribles. Malheureusement, s'il était bien une chose à laquelle Isard excellait, c'était celle de faire souffrir ceux qui la gênaient.
Sauvé par un commando impérial mené par la conseillère de l'Empereur et le chasseur de primes rencontré sur Nouane, il avait été sorti complètement détruit de là avant d'être transféré d'urgence sur Delchon pour y subir des soins les plus complets et efficaces que possible. Et là résidait le premier problème de sa situation. Toute reine, Moff et conseillère qu'elle fut, Helera Kor'rial n'aurait jamais dû pouvoir l'emmener au nez et à la barbe du Bureau, qui n'appréciait nullement qu'on lui enlève un de ses propres éléments. Le BSI s'estimait parfaitement capable de s'occuper de ses propres agents sans intervention extérieure et personne, excepté dans les plus hautes sphères de l'agence, ne devait pouvoir lui couper l'herbe sous le pied comme ça.
A ce problème venait s'en greffer un autre, celui de la longue durée durant laquelle le captif avait été retenu comme patient. Le royaume nelvaanien jouissant d'un statut un peu particulier, pas même le Bureau n'avait pu obtenir de force la permission d'y aller pour réclamer ce qui lui revenait de droit, du moins pas sans risquer un esclandre dommageable. Mais le Bureau était patient et savait que ce n'était qu'une question de temps avant que son tour ne vienne. L'agent senior Aemos avait fait tout son possible pour arranger les choses et faire comprendre à ses supérieurs qu'il était nécessaire de laisser la jeune femme dicter la partie pour le moment. Mais son autorité, plutôt relative somme toute, avait ses limites et elles avaient été franchies au bout d'un mois sans nouvelle.
Certes, des rapports succins provenaient de Delchon chaque semaine pour indiquer l'état de l'agent et tenir au courant le Bureau mais ça n'était pas suffisant. Les supérieurs d'Aemos et de Molotch de fait, exigeaient sans cesse de pouvoir interroger leur agent eux-mêmes afin de cerner au mieux la situation. 6 mois s'étaient écoulés depuis que l'attentat sur Nouane avait été stoppé, malgré les révélations fracassantes au sujet du géniteur de l'Empereur. Les plans d'Isard avaient subi un revers temporaire, non sans qu'elle n'eut marqué un point également. Faute de nouvelle piste, le Bureau était soumis à une pression extrême et cherchait désespérément quelque indice ou coupable.
Toute la question allait être maintenant de voir s'il allait servir de bouc émissaire ou non.
C'est sur cette pensée songeuse et peu enthousiaste que Molotch débarqua du transport qui l'avait mené par diverses destinations depuis Delchon jusqu'au monde-capitale de l'Empire. Il était de retour à la maison en quelque sorte et ce à plus d'un titre. Mais était-il là pour être traité en hôte ou en intrus ? Il n'allait pas tarder à le savoir. L'uniforme du Bureau l'irritait et l'agaçait. Jamais il n'avait aimé cette tenue et sa mémoire défaillante lui avait rapidement rappelé que les tenues civiles plus confortables avaient largement sa préférence. Mais le protocole étant ce qu'il est, il avait jugé logique de s'habiller en conséquence. D'autant que mieux valait ne pas donner de raison supplémentaire à ses supérieurs de le saquer.
On était visiblement en début d'après-midi sur Yaga Minor. Il y avait un petit vent frais plutôt agréable en cette fin d'année qui le fit frissonner malgré tout. Ou bien était-ce autre chose ? Poussant un soupir las après un aussi long voyage, l'agent constata rapidement une fois hors de l'appareil qu'un petit détachement l'attendait à l'entrée du sas. Un vieil homme qui devait probablement être Aemos l'attendait, escorté par 3 autres agents à la mine fermée et au visage neutre. Leurs insignes les identifiaient comme étant de la branche Surveillance comme lui. Peut-être était-ce bon signe de se dire qu'il avait au moins évité l'accueil par des types de Rééducation ou Interrogatoire...
Il fit mine d'esquisser un salut militaire mais Aemos lui tendit la main, le visage sévère malgré une expression indéchiffrable au visage. Surpris, il tendit la main droite avant de se rappeler du léger problème lié et compensa en tendant la gauche. Le vieux ne fit pas de commentaires en découvrant l'absence de main droite et lui serra la main d'une façon qu'il aurait presque cru chaleureuse.
Agent Molotch.
Agent senior.
Bienvenue au quartier général du Bureau.
Je vois que tout a été reconstruit rapidement ici.
Les travaux de rénovation ont commencé immédiatement après que les dégâts ont été constatés. L'Empereur a ordonné de ne pas traîner.
On aurait presque l'impression qu'il ne s'est rien passé...
Suivez-moi je vous prie, il est temps.
Il était plus que temps en effet. Temps de voir ce que l'avenir lui réservait maintenant.